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Pas de boycott d'Israël dans le football: la Fifa et l'UEFA ne comptent pas suspendre les clubs et la sélection

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Au lendemain de l'appel d'experts indépendants de l'ONU, les rumeurs d'une suspension d'Israël par la Fifa et l'UEFA ont pris de l'ampleur ce mercredi. D'après L'Équipe, le sujet n'est pas à l'ordre du jour du côté des deux instances du football.

La pression monte mais les instances du foot tiennent leur cap. Ces dernières semaines, le débat autour de la suspension des équipes israéliennes s'intensifie dans le monde du sport. Militants, anciens sportifs, personnalités politiques... Ils sont nombreux à dénoncer la présence dans des compétitions internationales d'équipes ou sélections de l'État hébreu, à l'origine d'une grave crise humanitaire dans la bande de Gaza depuis son offensive lancée en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 orchestrées par le Hamas.

Ce mardi, des experts indépendants de l'ONU ont appelé la Fifa et l'UEFA à suspendre Israël, faisant valoir le "génocide" à Gaza, tout en s'opposant à des sanctions individuelles contre des joueurs. "Les instances sportives ne doivent pas fermer les yeux sur les graves violations des droits humains", ont-ils écrit dans un communiqué. "Les équipes nationales représentant des États qui commettent des violations massives des droits humains peuvent et doivent être suspendues, comme cela a eu lieu dans le passé."

Ces experts, qui ne s'expriment pas au nom des Nations unies, ont fait directement référence au cas des équipes russes ou biélorusses, mises au ban des compétitions sportives depuis l'invasion de l'Ukraine par les troupes de Moscou en février 2022.

Silencieux mais mal à l'aise

Cette prise de position a fait surgir bon nombre de rumeurs dans la journée de mercredi sur la tenue d'une réunion d'urgence du comité exécutif de l'UEFA. Ce que l'instance européenne a démenti, selon L'Équipe, la prochaine réunion se tenant comme prévu le 3 décembre prochain. Le quotidien sportif rappelle la position du président Aleksander Ceferin: "Ne pas être partisan d'interdire aux sportifs de participer aux compétitions".

Du côté de la Fifa, aucune réaction officielle. L'instance botte en touche. Mais L'Équipe précise qu'une crainte commence à gagner les bureaux de deux instances, certains pays, comme l'Espagne, intensifiant la pression. La semaine dernière, le porte-parole du Parti socialiste au Congrès des députés Patxi Lopez a laissé entendre que la Roja pourrait boycotter la Coupe du monde 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique en cas de qualification d'Israël.

Une déclaration choc qui est intervenue seulement quelques jours après la fin chaotique de la Vuelta, fortement perturbée par des manifestations pro-palestiniennes réclamant l'exclusion de l'équipe Israël-Premier Tech. En réaction, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a suggéré d'exclure Israël des compétitions sportives "tant que la barbarie continuerait" à Gaza.

Il y a quelques jours, Eric Cantona, lors d'un événement à Londres pour le concert "Together for Palestine", a appellé à suspendre Israël des compétitions internationales. "Quatre jours après qu'elle a commencé une guerre en Ukraine, la Fifa et l'UEFA ont suspendu la Russie. Nous sommes maintenant 716 jours après le début de ce qu'Amnesty International appelle un génocide, et Israël est toujours autorisé à participer. Pourquoi ce double standard?" a-t-il lancé à la foule. "La Fifa et l'UEFA doivent suspendre Israël. Les clubs doivent refuser de jouer contre des équipes israéliennes", a poursuivi l'ancien international français de 59 ans.

TP