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Mort de Sala: Cardiff confirme qu'il ne veut pas encore payer Nantes

Alors que le FC Nantes a saisi la Fifa au sujet du paiement par Cardiff du transfert d’Emiliano Sala, mort dans le crash de l’avion qui le transportait le 21 janvier dernier, le club gallois semble décidé à maintenir sa position.

Nantes a décidé de passer à la vitesse supérieure. Comme l’a expliqué ce mercredi un porte-parole de la Fifa à l’AFP, le FC Nantes a saisi la plus haute instance du football mondial pour obtenir de Cardiff le paiement du transfert d’Emiliano Sala, décédé dans un accident d’avion le 21 janvier. Après la disparition du joueur, Cardiff a décidé de ne pas honorer un premier versement de 6 millions d'euros sur les 17 du montant total de l’opération, alors qu'il avait été validé avant l'accident. Nantes a alors envoyé début février un courrier laissant 10 jours à Cardiff pour régler ce premier tiers avant d'entamer une procédure devant la Fifa pour faire constater cet arriéré de paiement. Mais alors que la première échéance de paiement est arrivée à terme, le club gallois compte maintenir sa position.

Cardiff "déterminé à garantir l'équité"

Auprès de la BBC, un porte-parole de Cardiff assure que le club reste "déterminé à garantir l'équité et la responsabilité concernant l'accord conclu" avec Nantes au sujet du transfert de Sala, tout en précisant qu’il "faut avant tout permettre aux autorités compétentes de déterminer les faits entourant cette tragédie". "Il est inapproprié de faire davantage de commentaires à ce stade", précise-t-il. L’entourage de Cardiff a toutefois fait savoir à L’Equipe que le club ne semblait pas enclin à régler, à court terme, la somme réclamée par le FCN: "Il est trop tôt pour engager une action quelconque." Et d’ajouter: "A ce stade, il demeure beaucoup plus de questions que de réponses. Et ce sont les autorités compétentes qui nous donneront ces réponses."

Au micro de la BBC, le président de Cardiff, Mehmet Dalman, avait expliqué le 12 février que son club paiera son dû au FC Nantes si, et seulement si, il est "contractuellement obligé de le faire". "Nous sommes un club honorable. Mais si nous n'y sommes pas obligés - et il existe quelques anomalies dans le contrat -, il est certain que vous attendriez que moi, en tant que président et gardien des intérêts de ce club, que j'examine et défende notre position. C'est ce que nous faisons", avait-il expliqué. L'avion qui transportait Sala avait disparu des radars le lundi 21 janvier au soir au large de l'île de Guernesey. Son corps avait été retrouvé à bord de l'épave de l'avion et récupéré le 7 février, alors que celui du pilote David Ibbotson reste introuvable.

RR