"Peut-être qu'un jour...", le souhait de Roman Abramovich qui sort du silence trois ans après la vente de Chelsea

Il ne veut plus s’investir dans le football. Roman Abramovich a rompu le silence dans lequel il est plongé depuis trois ans et la vente forcée de Chelsea après la guerre déclarée par la Russie à l’Ukraine. L’ancien propriétaire russe des Blues a accepté d’être interrogé dans le livre Sanctioned: The Inside Story of the Sale of Chelsea FC (sanctionné: l’histoire secrète de la vente de Chelsea) retraçant la transaction du club entre l’oligarque russe et le consortium américain Todd Boehly-Clearlake Capital en mai 2022.
"Peut-être qu'un jour, je pourrais assister à un match et lui dire un vrai au revoir"
Les 2,5 milliards de livres sterling de la vente (environ 3 milliards d’euros) sont depuis placés sur un compte bancaire britannique gelé, afin d'être reversés à des associations caritatives venant en aide aux victimes de la guerre en Ukraine. Dans le livre, Abramovich assure ne plus jamais vouloir investir dans le football après ses 19 ans passés à Chelsea, racheté pour 165 millions d’euros en 2003. Son seul souhait serait de faire de vrais adieux à son ancien club.
"Peut-être qu'un jour, je pourrais assister à un match et lui dire un vrai au revoir, mais rien de plus", a-t-il déclaré. "Je ne suis pas intéressé par un quelconque rôle dans un club de football, et encore moins par un rôle professionnel. Je pourrais peut-être apporter mon aide aux académies et aux jeunes, en offrant de meilleures opportunités aux personnes issues de milieux défavorisés, si une initiative pouvait faire bouger les choses. Mais quant à devenir propriétaire ou à jouer un rôle professionnel dans un club, j'en ai fini avec ça."
La semaine dernière, le gouvernement britannique a haussé le ton contre l’ancien propriétaire de Chelsea en menaçant de le poursuivre en justice pour s’assurer que la vente du club soit exclusivement reversée aux victimes ukrainiennes. Abramovich souhaite, pour sa part, que cet argent soit reversé à toutes les victimes, dont celles russes.
"Il existe un vieux dicton russe: ‘es chiens aboient, mais la caravane passe’, et cela s'applique ici", a-t-il réagi auprès du l’auteur du livre, Nick Purewal. "Quoi que je fasse, on m'accusera toujours d'avoir des intentions malveillantes. Au final, j'ai agi simplement pour essayer d'aider."