Tottenham: virulente, la presse britannique doute (déjà) du choix Mourinho

Les médias anglo-saxons n’ont pas tardé à commenter avec âpreté les choix de Tottenham, qui a viré Mauricio Pochettino pour le remplacer par José Mourinho dans la foulée, mercredi matin. "C’est une folie", s’emporte le Daily Mail.

L’éviction brutale de Mauricio Pochettino a été aussi mal reçue en Angleterre que la nomination express de José Mourinho pour le remplacer, sur le banc des Spurs. "C’est une folie", a éructé le Daily Mail dans un édito assassin ce mercredi. Plus mesuré, le Telegraph s’interroge sur la pertinence de cette nomination: "Choix inspiré ou recette pour un désastre?" Le Daily Mail a formulé sa réponse: "Il va aspirer l’âme et la joie cette équipe, et ruiner tout ce que Pochettino a construit", s’est-il insurgé.

"Découvrir l'humilité"

Il est vrai que le management stable et mesuré de Pochettino va très certainement laisser place à une organisation conflictuelle des relations humaines entre le staff et les joueurs, propre au style Mourinho. Sans partager l’aversion de ses confrères pour le "Special One", Henry Winter du Times estime que la réussite du technicien portugais reste conditionnée à plusieurs facteurs: "Ce choix semble un peu bizarre, à moins de recevoir plus d’argent pour les transferts que Pochettino, de découvrir l’humilité, de retrouver son humour et son charme de l’époque", écrit-il ce matin.

"Mour to come"

As en convient, Mourinho a "une tâche difficile devant lui". De manière générale, la presse européenne, en dehors du Royaume-Uni, a donné dans la sobriété pour commenter cette annonce matinale. Si le Mirror annonce en grande pompe "le retour du Special One", le Sun s’amuse avec un "Mour to come" qui a le don de faire sourire. En réalité, la plupart des médias en ligne préfère s’attarder sur l’héritage de Mauricio Pochettino et les raisons de son échec. "Pochettino a transformé Tottenham en un club qui ne pouvait pas se permettre d’échouer et, ce faisant, il l’a garanti (cet échec)", analyse par exemple le New York Times.

QM