Serie A : la Fédération italienne réclame neuf points de suspension pour la Juventus

La Juventus risque gros. Très gros. Le club italien est dans le viseur de la justice depuis de longs mois. La Vieille Dame est soupçonnée d’irrégularités dans sa gestion financière. Entre plus-values gonflées lors de la vente de certains joueurs et salaires versés en différé, la Juve est accusée par la justice d'avoir usé d'astuces comptables pour embellir ses comptes afin, notamment, de contourner le fair-play financier.
Le club le plus titré du football italien (36 scudetti), coté en bourse, aurait manipulé le marché en transmettant des informations financières biaisées à ses investisseurs sur la période 2018-2021. Le parquet avait chiffré à 155 millions d’euros ces plus-values dites "fictives". En raison de la difficulté voire l'impossibilité de fixer un barème objectif à la valeur d'un joueur la justice sportive italienne avait acquitté en avril les 11 clubs poursuivis, dont la Juve, mais a rouvert le dossier en décembre.
De lourdes suspensions pour les anciens dirigeants ?
Mais ce vendredi, l’étau se resserre de nouveau sur la Vieille Dame. Le procureur de la cour fédérale d’appel de la Fédération italienne (FIGC) a réclamé une pénalité de neuf points pour le prochain adversaire du FC Nantes en Ligue Europa. Il a également demandé de très lourdes sanctions pour les anciens dirigeants à la tête du club : 20 mois de suspension pour Fabio Paratici, ex-directeur sportif de la Juve (fonction qu’il occupe actuellement à Tottenham), 16 mois pour l’ancien président Andrea Agnelli, 12 mois pour l’ancien vice-président Pavel Nedved et d’anciens membres du conseil d’administration (Garimberti, Arrivabene), démissionnaires comme leur président fin novembre. Huit autres clubs italiens sont impliqués dans cette affaire de "plus-values fictives" : la Sampdoria, Empoli, Genoa, Parme, Pise, Pescara, Pro Vercelli et Novare. Ils risquent des amendes et des suspensions pour ses dirigeants.