"J’étais furieux contre Lille": Osimhen raconte les dessous de son départ très mouvementé à Naples

C’était il y a déjà cinq ans. Après un passage réussi au Losc, Victor Osimhen rejoignait Naples. Montant du transfert, 70 millions d’euros plus dix millions de bonus. La Repubblica a révélé jeudi le témoignage de l’attaquant nigérian devant la police financière italienne dans le cadre de son enquête sur les opérations suspectes du club italien.
Victor Osimhen est revenu sur le gros forcing du président napolitain Aurelio De Laurentiis pour le convaincre de rejoindre son club durant l’été 2020. Si le patron de Naples a fait les choses en grand avec notamment un rendez-vous secret dans un bateau sur l’île de Capri, l’ancien Lillois avait, à cette période, d’autres sujets de préoccupation que le football puisque son père était gravement malade.
"Mon ancien agent (Jean-Gérard Benoit Czajka) m’avait prévenu de l’intérêt de Naples mais il ne s’intéressait qu’à mon transfert et pas à la santé de mon père. Durant cette période, je n’avais pas la tête au football. Je voulais juste savoir comment il se portait."
Osimhen a raconté un rendez-vous à Nice en présence notamment de Gérard Lopez et Luis Campos, respectivement ancien président et conseiller sportif du Losc. "Ils m'ont dit que je devais partir à Naples, qu'il y avait déjà un accord de principe et qu'en raison de la pandémie, c'était une bonne opportunité pour Lille. Mais je n'en savais rien."
En colère contre le Losc et son ancien agent
La situation ne s’est pas arrangée lorsque le père de Victor Osimhen est décédé à la fin du mois de mai 2020: "Après sa mort, j’étais furieux contre Lille et mon agent, parce que je n’ai pas pu le voir avant son décès", poursuit le buteur dans le PV. "Ils m’ont même demandé de partir de lendemain à Naples."
Victor Osimhen s’est donc rendu dans la cité italienne où il a rencontré l’entraîneur Gennaro Gattuso et le président De Laurentiis à Capri. Déjà handicapé par le barrage de la langue, Osimhen se souvient avoir poussé un très gros coup de gueule lorsque son agent n’a pas été en mesure de lui montrer son contrat de retour à l’hôtel: "Il m’a montré un pseudo-accord sur un bout de papier. Je me suis mis en colère et j’ai voulu rentrer en France." C'est de retour dans l'Hexagone que le Nigérian met un terme à sa collaboration avec son agent (celui-ci avait contesté sa mise à l’écart) et a demandé à un autre conseiller de finaliser le transfert.