Eric Abidal défendu par sa femme Hayet dans l'affaire de la greffe du foie, elle pointe un cousin "insistant"

Eric Abidal traverse des temps agités. Alors que son nom a dernièrement été cité dans une affaire d'adultère avec la joueuse du PSG Kheira Hamraoui, l'ancien défenseur du Barça et des Bleus a vu un autre dossier polémique refaire surface: celui de sa greffe de foie.
Atteint d'un cancer, et contraint à une première opération en 2011, Abidal avait ensuite bénéficié d'une greffe en 2012, rendue possible grâce au don d'organe de son cousin, Gérard Armand. Sauf que depuis, la justice et la presse espagnole se sont plusieurs fois penchées sur de potentielles irrégularités dans cette transplantation.
Une enquête et des soupçons publics
En 2017, la police avait ainsi ouvert une enquête sur fond de trafic d'organe, en se basant sur des écoutes téléphoniques impliquant un ancien dirigeant du FC Barcelone, Sandro Rosell. Une enquête qui a récemment fait parler, puisque début avril, le média d'investigation El Confidencial - s'appuyant sur un rapport de l'Institut national de toxicologie - indiquait que Gérard Armand ne serait en fait pas le cousin d'Eric Abidal. Et par extension, qu'il aurait pu être un donneur lambda potentiellement acheté. Un problème, dans la mesure où la réglementation espagnole indique que la relation familiale est essentielle pour autoriser une greffe entre personnes vivantes.
Dans une récente interview au Parisien, Gérard Armand - brouillé avec Abidal depuis les premières révélations médiatiques de 2018 - a assuré être bien le cousin de l'ancien footballeur, mais a tout de même chargé le double vainqueur de la Ligue des champions à coup de sous-entendus. "Je n’ai pas eu de nouvelles depuis quatre ans, confiait ainsi Armand. Quand l’affaire était sortie, on s’était embrouillés. Je lui avais dit que ce n’était pas un homme. Depuis, plus rien. (…) Je ne vais pas vous mentir, je savais qu’on allait en arriver là. Depuis le début, c’est louche cette histoire. Je me suis dit, plus cette affaire prend du temps, plus c’est bizarre. Ça fait quatre ans que ça dure quand même. Là, je m’inquiète. Et je n’ai plus du tout confiance en lui." Des déclarations qui ont un peu plus semé le doute dans ce dossier, et énervé le clan Abidal.
"Je pense qu’il (Gérard Armand) avait des attentes auxquelles on n’a pas répondu"
Ce dimanche, l'épouse d'Eric Abidal, Hayet, a ainsi évoqué l'affaire de la greffe dans une interview diffusée sur la chaîne Youtube de Magali Berdah, une influenceuse aux multiples casquettes. Parlant d'abord d'une "bombe qui a éclaté" ou d'un "cauchemar" lorsqu'Eric Abidal s'est vu diagnostiquer un cancer en 2011, avant de découvrir sa rechute quelques mois plus tard, Hayet donne plus de détails sur la recherche du fameux foie.
"J’avais découvert que j’étais du même groupe sanguin que lui, j’avais proposé de lui donner une partie de mon foie mais les médecins nous ont dit que ce n’était pas possible en ayant des enfants ensemble. En Espagne la loi interdit à des parents de partager entre eux un don d’organe, dit-elle. Il fallait commencer la recherche et trouver quelqu’un si on n’avait pas de donneur cadavérique. (…) Un jour un de ses médecins m’a appelé et m’a dit ‘Hayet, la tumeur grossit trop vite, il nous faut absolument un donneur vivant, il faut que tu contactes toute sa famille et que tu trouves un donneur.’ (…) J’ai eu l’aide de sa maman qui m’a aidé à mener les recherches."
Jusqu'à tomber sur Gérard Armand. "Je l’ai contacté, poursuit Hayet Abidal. (…) Il avait vraiment envie d’aider son cousin et m’a dit qu’il ne le faisait pas que pour Eric mais aussi pour lui-même, il ressentait le besoin de faire un geste de bienveillance après une dépression. Il m’a dit oui tout de suite."
Alors pourquoi cette brouille, et ces soupçons prononcés en public ? "Je pense qu’il (Gérard Armand) avait des attentes auxquelles on n’a pas répondu, estime Hayet Abidal. Quand on fait un don d’organe à un proche, on prête serment devant un juge que c’est un don du cœur, et je pense qu’il s’est égaré à un moment donné. Les demandes étaient trop insistantes et il a fallu qu’on mette un frein pour que ça s’arrête."
Plus globalement, Hayet Abidal assure que sa famille a beaucoup souffert de cette affaire, et aimerait enfin tourner la page. "Ça commence à être vraiment fatigant, ça nous affecte tous, ce sont des accusations très graves, mes filles reçoivent des messages traitant leur père d’assassin alors que tout est complètement faux, assure-t-elle. J’étais avec Eric et son cousin du début à la fin, j’étais avec eux quand ils sont entrés au bloc opératoire. Son cousin ne parlait pas espagnol donc je ne pouvais pas le laisser tout seul, je m’étais compromise à être avec lui. Je les ai vus entrer au bloc, je les ai vus en sortir, j’ai vu les infirmières lui retirer les points de suture." Et de résumer son propos: "Beaucoup de personnes pensent qu’il a été avantagé alors qu’en fait pas du tout. Au contraire, le fait d’être célèbre a été un vrai frein pour lui."