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PSG: quand Nasser Al-Khelaïfi promettait déjà du changement… en 2016

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Le changement promis par Nasser Al-Khelaïfi dans ses interviews accordées mardi n’est pas une nouveauté de la part du président du PSG, qui avait déjà du poing sur la table en 2016, sans que cela ne soit trop suivi d’effet.

Cette fois, c’est sûr, le PSG va changer. C’est la promesse faite par Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, dans les interviews accordées mardi. Lassé par les échecs répétés en Ligue des champions, le dirigeant promet la fin du bling-bling et des paillettes. Il exhorte ses joueurs, et particulièrement ses stars, à sortir de leur zone de confort, sous peine de devoir quitter le club. Au point, même, de revoir le slogan du club "Dream Bigger" qui accompagne le PSG depuis l’arrivée des Qataris en 2011

"C'est le moment de changer", avait-il lancé en 2016

"Le rêve est une chose, la réalité une autre, a lancé le président dans Le Parisien. Peut-être devrait-on d’ailleurs changer notre slogan… Dream Bigger (rêver plus grand), c’est bien mais aujourd’hui, nous devons surtout être réalistes, on ne veut plus du flashy, du bling-bling, c’est la fin des paillettes. On a fait de grandes choses depuis onze ans, mais chaque année, on doit se demander comment progresser, comment être meilleurs."

"On veut des joueurs qui aiment le club, qui aiment se battre, qui aiment gagner, a-t-il ajouté quelques instants plus tard. Et on veut que cette mentalité se propage partout dans le club."

Un message ferme… déjà prononcé par Al-Khelaïfi en 2016. A cette époque, le président n’avait pas digéré l’élimination de l’équipe en quart de finale de la Ligue des champions face à Manchester City (2-2, 1-0).

"Ce ne sera pas facile pour tout le monde mais c'est le moment de changer, avait-il promis dans Le Parisien. Après cinq ans (après l’arrivée des investisseurs qataris, ndlr), il faut relancer un nouveau cycle. Nous rêvons grand, je le dis depuis mon arrivée, nous voulons gagner la Ligue des champions et je n'abandonnerai pas. Je suis confiant: un jour on descendra les Champs-Elysées avec ce trophée. Mais, pour y arriver, il faut changer certaines choses. Et j'espère que l'échec face à Manchester City nous permettra d'être plus forts dans le futur."

Il avait tenu en parole en 2016... avant de craquer en 2017

Il avait mis ses menaces à exécution en évinçant Laurent Blanc pour le remplacer par Unai Emery. Il avait aussi annoncé un mercato basé sur l’envie des joueurs plus que sur leur côté bling-bling, après le départ de Zlatan Ibrahimovic. "C'est un des changements du projet, expliquait-il. On va recruter des joueurs qui apporteront encore plus à l'équipe. Au début, on a eu besoin de joueurs pour développer notre image. Aujourd'hui, grâce à eux, le PSG est connu partout dans le monde. Comme chaque année, on cherche des joueurs qui vont aider l'équipe à franchir un palier sur le terrain. On a besoin de joueurs qui mangent le gazon, prêts à mourir pour le club et pour ce maillot."

Il avait tenu parole cet été-là avec les arrivées moins clinquantes de Thomas Meunier, Giovani Lo Celso, Jesé, Grzegorz Krychowiak ou Hatem Ben Arfa. Mais le traumatisme de la remontada quelques mois plus tard face au Barça avait complètement chamboulé ces plans plus "raisonnables" puisque Paris avait révolutionné le marché des transferts à l’été 2017 en arrachant Neymar contre 222 millions d’euros et Kylian Mbappé (prêt avec option d’achat obligatoire de 180 millions d’euros). En 2019, il avait aussi "ouvert la porte" aux joueurs pas en accord avec le projet. En 2022, il rappelait aussi que "l'institution était au-dessus de tout".

Comme en 2016, Paris promet un mercato axé sur des joueurs motivés avec, cette fois, une nouvelle orientation sur le vivier parisien. "On va avoir le meilleur centre d’entraînement du monde, a lancé Al-Khelaïfi. Mon objectif pour les prochaines années est de n’avoir que des joueurs parisiens dans notre équipe. Il y a tellement de talents dans notre région. Les meilleurs joueurs de notre région méritent de jouer pour le PSG. Cela prendra du temps, mais c’est un objectif." Mais résistera-t-il aux ambitions sportives du club? Les promesses de changement prononcées il y a six ans n’avaient pas vécu bien longtemps.

NC