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Mondial de handball: les Bleus battent le Portugal d'un cheveu et arrachent le bronze

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Six mois après la désillusion des Jeux olympiques, l'équipe de France de handball a décroché le bronze aux championnats du monde après un succès étriqué face au Portugal (35-34).

Les Bleus se consolent avec du bronze. Trois jours après une défaite logique face à la Croatie, l'équipe de France de handball a arraché la troisième place du Mondial après une victoire accrochée au bout du suspense face à la nation surprise de la compétition, le Portugal (35-34) ce dimanche à Oslo. Une manière de définitivement tourner la page des JO, achevée bien trop tôt au vu des ambitions tricolores (défaite face à l'Allemagne en quart de finale) et de continuer à rayonner à l'international, avec une 13e médaille dans un Mondial, la cinquième en bronze après 1997, 2003, 2005 et 2019.

"Ça a été un match ultra dur, tendu. Ça s'est joué dans les dernières secondes. Je suis très heureux pour Charles (Bolzinger). Le voir faire la dernière parade décisive comme ça... Je l'ai connu tout petit. Mon papa était son parrain. Je suis heureux pour ce groupe. On a eu cette déception en demi-finale. C'est génial de récompenser ça par une médaille et de poser des pierres pour l'avenir. Au-delà des qualités individuelles, il y a le cœur, c'est le plus important", a savouré Luka Karabatic sur RMC.

Bolzinger, crâne d'or

Face à une nation qui s'est offert le scalp de la Norvège et de l'Espagne lors du tour principal, les coéquipiers de Ludovic Fabregas ont compté au maximum trois buts d'avance, pour mener d'un rien à la pause (19-17). Dans le sillage de Francisco Costa, auteur de huit réalisations, les Portugais ont réalisé un début de seconde période canon pour prendre l'avantage dans le dernier quart d'heure (24-26, 45e).

Mais l'équipe de France a pu compter sur un excellent Charles Bolzinger dans les buts pour reprendre l'avantage dans les dix dernières minutes irrespirables. Le gardien a d'ailleurs réalisé l'arrêt qu'il fallait sur la dernière offensive du Portugal à 7 contre 6, laissant les Français ivres de joie à l'issue d'un scénario renversant. "C'est une parade que j'ai l'habitude de faire. Je vois le ballon partir, il faut que je couvre le plus d'espaces possibles. Il faut que j'envoie la tête. C'est fini, on a gagné, c'est magnifique", a savouré le héros du jour au micro de RMC. "Je me suis vraiment servi match après match de ce que j'ai fait de bien ou non. Ma force est ma détermination et l'envie de rentrer à la maison avec une médaille. J'avais eu un coup de blues après l'Euro, où j'avais l'impression de ne pas avoir mérité la médaille d'or. On voulait surtout retrouver de la joie après cette demi-finale. Ça n'a pas été facile mais on voulait tous aller chercher le bronze. Cette équipe est faite pour gagner des choses."

Le succès dimanche doit beaucoup à Bolzinger mais aussi à Aymeric Minne. Exclu dès la 32e minute jeudi contre la Croatie alors qu'il avait réveillé les Bleus en entrant en jeu en fin de première période, l'électrique meneur de jeu a cette fois débuté la rencontre (à la place de Nedim Remili), comme Melvyn Richardson au poste d'arrière droit (aux dépens de Dika Mem).

Un choix judicieux, à l'inverse de celui de titulariser Richardson (qui n'a pris aucun tir en 20 minutes passées sur le terrain): le joueur de Nantes a inscrit quatre des cinq premiers buts français, et sept en première période (sur 8 tentatives, plus trois passes décisives). Le Portugal a échoué à décrocher sa première médaille en handball mais repart du Mondial avec le meilleur résultat de son histoire.

AS