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Handball (Euro féminin): Amandine Leynaud, gardienne du temple

Amandine Leynaud lorsqu'elle évoluait encore en Bleu en 2021

Amandine Leynaud lorsqu'elle évoluait encore en Bleu en 2021 - -

Au sein du nouveau staff en équipe de France, Amandine Leynaud est désormais adjointe du nouveau sélectionneur, Sébastien Gardillou. Auparavant en charge des gardiennes, "Doudou" a vu son champ d'action élargi.

Impossible de passer inaperçue pour Amandine Leynaud. Du haut de ses 254 sélections pendant 16 ans, de deux médailles olympiques (dont une en or), d'un titre de championne du monde mais aussi de championne d'Europe et d'une Ligue des champions, son palmarès en dit long. Sans même compter les titres individuels de meilleure gardienne de France.

Une entente "assez naturelle"

Présente dans le staff de l'équipe de France féminine depuis novembre 2022, Amandine Leynaud (38 ans) apporte sa force tranquille et son vécu au sein d'un collectif où elle a joué avec la majorité des joueuses actuelles, présentes à l'Euro de handball co-organisé par la Suisse, l'Autriche et la Hongrie, et qualifiées pour le tour principal après leurs victoires contre la Pologne (35-22), l'Espagne (24-22) et le Portugal (28-16).

Désormais adjointe du nouveau sélectionneur Sébastien Gardillou, qui a succédé à Olivier Krumbholz après la médaille d'argent aux JO de Paris 2024, le rôle de Leynaud a bien grandi. "Séb m'a confié d'autres tâches. Il n'hésite pas à me solliciter sur la défense notamment, à intervenir un peu plus auprès des filles en tant que conseillère bien sûr, explique l'ancienne internationale. La défense était jusque-là l'un de nos gros points forts et elle l'était moins sur les JO. On a bien défini les rôles. Sébastien est quelqu'un de précis et sait ce qu'il attend. C'est assez clair et ça se fait assez naturellement."

Les gardiennes de but Amandine Leynaud (g) et Cléopâtre Darleux posent avec leurs médailles d'or, après la victoire de la France face à la Russie, en finale des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, le 8 août 2021
Les gardiennes de but Amandine Leynaud (g) et Cléopâtre Darleux posent avec leurs médailles d'or, après la victoire de la France face à la Russie, en finale des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, le 8 août 2021 © Franck FIFE © 2019 AFP

Gardillou : "Elle est précieuse"

Les Bleues retrouvent de l'assise défensive mais il faudra attendre les matchs du tour principal (contre la Roumanie jeudi, le Monténégro le 6 décembre, la Suède le 8 et la Hongrie le 10) où la difficulté sera plus importante pour en avoir le coeur net. Pour Gardillou, il était impensable de ne pas s'appuyer davantage sur Leynaud surtout après des premiers mois très positifs dans le staff sous l'ère Krumbholz (2013-2024, après 1998-2013).

"C'est ce qui m'anime de m'entourer et de laisser la place aux gens qui sont plus compétents que moi, a confié le sélectionneur de 49 ans. Quand on a la chance d'avoir des athlètes, parce que je la considère comme une athlète de ce gabarit-là, c'est quand même "master class", ce n'est pas une joueuse internationale quelconque. Elle fait autorité partout où elle est passée. Elle a un savoir-faire dans le relationnel. Elle a une connaissance accrue de ce qui s'impose aux athlètes dans beaucoup de choses. Elle est précieuse aujourd"hui dans le staff."

Parmi les grandes améliorations, il y a aussi les penalties. Les gardiennes tricolores (Hatadou Sako, Laura Glauser et Floriane André) en ont arrêté cinq, soit le meilleur total de la compétition, et les tireuses de penalty que sont Tamara Horacek, Grâce Zaadi ou Sarah Bouktit sont à 100% (10/10). "Je ne vais pas dire que c'est ma responsabilité, complète Leynaud. Ce sont surtout les joueuses qui font un bon travail. Je pense qu'on en parle beaucoup et c'était aussi un objectif. Nos gardiennes étaient moins performantes sur les penalties et là, il y a eu beaucoup d'arrêts. Les filles qui tirent sont en réussite et elles sont très en demande de savoir et d'analyser les gardiennes adverses."

Arnaud Valadon