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Montpellier-PSG : retour tendu (et perdant) pour Karabatic

Nikola Karabatic

Nikola Karabatic - AFP

Pour son retour à Montpellier deux ans et demi après son départ en pleine affaire des paris suspects, Nikola Karabatic a connu une soirée plutôt mouvementée. Le PSG, qui restait sur sept victoires en autant de rencontres, est tombé pour la première fois en championnat (31-32) et la star du handball français a été tancée par le public.

Les retrouvailles entre Nikola Karabatic et Montpellier ont donc été tendues. Alors que beaucoup s’interrogeaient sur l’accueil qui allait être réservé à l’ancienne idole, parti en pleine tempête des paris suspects en janvier 2013, la réponse n’a pas tardé à être donnée. Une petite bronca s’est faîte entendre dans la Park&Suites Arena à l’évocation du nom du héros déchu, lors de la présentation des équipes.

Des retrouvailles difficiles qui trouvent de multiples explications. Condamné dans l’affaire des paris suspects en juillet, Karabatic a depuis bien longtemps digéré cette histoire, alors que Montpellier a mis plus de temps pour se relever suite à ce scandale. De plus, le MAHB, longtemps dominateur du championnat, doit désormais se contenter d’évoluer dans l’ombre de l’ogre parisien, au budget deux fois supérieur (16,5 M€). Deux raisons suffisantes pour réserver un accueil spécial à Karabatic, qui a rejoint le puissant PSG cet été.

Huées et maladresses

Après la présentation glaciale, le double champion olympique a échangé une accolade amicale mais fraîche avec Michaël Guigou, bien plus démonstratif au moment d’enlacer Daniel Narcisse. Même la mascotte du MAHB avait la rancœur tenace et l’a fait savoir en refusant de serrer la main de Karabatic. Remplaçant au départ, le meilleur joueur du monde 2014 est entré en jeu pour la première fois à la 8e minute. Il a été sifflé de plus en plus fort à chaque fois qu'il touchait le ballon. Lors de son seul but en 1ère mi-temps, les huées ont été encore plus importantes, voire généralisées.

Sur le terrain, Karabatic n’a pas été à la fête non plus. Son passage en pivot au cours de la 2e mi-temps a été compliqué. La star parisienne a eu plus de déchet qu’à l’accoutumée, et le public ne lui a rien épargné, à l’instar d’applaudissements fournis sur son interception ratée qui a permis à Toumi de battre Omeyer (28-25, 52e). Il a terminé le match à 3/8 aux tirs, soit 37,5 %, le plus faible total de son équipe.

A sa décharge, Karabatic n’a pas été le seul Parisien à balbutier. Et le PSG, tombé face à un Vincent Gérard en feu et un collectif montpelliérain à son meilleur, a cédé pour la première fois en championnat (31-32).

Nathan Gourdol (avec Julien Landry)