Canoë-kayak: la délégation française accueille les kayakistes ukrainiens sur le site olympique

Illustration kayak à Vaires-sur-Marnes - RMC Sport
"C’est important pour nous, pour nos athlètes, d’avoir de la confrontation mais aussi au titre de notre solidarité aux athlètes et au peuple ukrainien", confie Jean Zoungrana, président de la Fédération Française de canoë-kayak et des sports de pagaie. Du 22 au 27 avril, la fédération reçoit un collectif de paracanoë ukrainien pour participer à sa compétition. En effet durant 6 jours, les meilleurs athlètes français de canoë-kayak et paracanoë sont réunis pour la première fois sur le site olympique et paralympique de Paris 2024 à Vaires sur Marne.
Objectif du championnat : sélectionner les athlètes français qui participeront aux prochaines compétitions internationales. "Les Ukrainiens pourront participer aux épreuves de paracanoë avec les français, mais ils ne rentreront pas dans les classements", explique Éric Le Leuch, entraîneur de l’équipe de France de Paracanoë.
L’Ukraine dans le top 3 mondial de paracanoë
En stage en Turquie au début de la guerre, les ukrainiens ont été rapidement reçus par le Centre de Ressources, d'Expertise et de Performance Sportive (CREPS) de Nancy. "On a veillé à ce qu’ils puissent s’entraîner sur le pôle que l’on a à Nancy. Le fait pour eux de pouvoir participer à ces courses de sélection c’est aussi de pouvoir naviguer avec des athlètes qui sont de niveau international", ajoute le président de la fédération. En paracanoë, la délégation ukrainienne fait partie des meilleurs pays au monde. "Ils ont de sacrés athlètes, de grands entraîneurs et ils ne sont pas là par hasard. Nous, les français, on leur permet d’être ici. Il faut en tirer des enseignements et on aura à apprendre d’eux. Ils sont mieux ici que chez eux en ce moment", déclare Eddy Potdevin, membre de l’équipe de France de paracanoë.
Parmi les grands noms présents à Vaires-sur-Marne, Maryna Mazhula, championne du monde en titre dans la catégorie KL1 (Athlètes avec une fonction très limitée du tronc, sans fonction des jambes et ayant besoin d’un siège avec dossier haut dans le kayak). Cette compétition est une façon pour elle de soutenir son pays à travers le sport: "C’est difficile. Ma famille et mes amis sont en Ukraine. C’est dur de voir ça dans son pays. Mais je veux être forte et pouvoir le montrer au monde grâce à mes résultats sportifs", confie l’athlète. Hébergée au CREPS de Nancy depuis plusieurs semaines, Maryna Mazhula peut poursuivre son entraînement. "Je ne remercierai jamais assez les Français de nous avoir accueilli pour que nous puissions continuer à nous entrainer", confie l’ukrainienne.
"J’ai hâte de me mesurer à lui"
Autre grand nom du paracanoë ukrainien présent sur le site ce week-end: Vladyslav Yepifanov. Cet athlète de 22 ans, Eddie Potdevin le connait très bien. "C’est l’un de mes plus gros adversaires. Un adversaire à qui je voue un profond respect. C’est quelqu’un avec qui j’ai partagé des podiums. Ce sera un très bon repère demain et j’ai hâte de me mesurer à lui." Eddie Potdevin et la délégation française accompagnée des ukrainiens entreront en lice samedi matin pour les premières épreuves de paracanoë.