Jeux olympiques: Boris Johnson contre la participation des athlètes transgenres

Les exploits de Lia Thomas en natation ont provoqué de nombreuses réactions aux Etats-Unis et dans le monde du sport. Né homme mais devenu femme, cette nageuse américaine a éclipsé ses rivales pour remporter le titre universitaire en NCAA. Le tout sur fond de polémique alors que les partisans et les détracteurs de Lia Thomas s’écharpent sur sa présence dans les épreuves féminines.
La problématique a également traversé l’océan Atlantique avec la cycliste Emily Bridges. Née homme et devenue femme, elle n’a pas eu le droit de concourir lors de l’épreuve féminine de l’omnium sur piste. Un conflit qui a poussé Boris Johnson a livré son sentiment ce mercredi en marge d’une visite dans un hôpital et d’une dénonciation des pratiques thérapeutiques voulant "soigner" les personnes homosexuelles pour les rendre hétérosexuelles.
Après avoir rappelé son engagement contre de telles interventions, le Premier ministre britannique n’a toutefois pas souhaité étendre leur interdiction aux personnes trans puis a abordé la question de la transidentité et notamment dans le sport.
"Je ne crois pas que les hommes biologiques devraient participer à des événements sportifs féminins", a tranché le chef du gouvernement anglais dans des propos rapportés par la presse d’outre-Manche dont le Daily Mail.
Johnson veut prendre son temps avec une loi complète
Soucieux d’aider ses concitoyens à prendre une décision avec le plus de recul possible, Boris Johnson a estimé que les plus jeunes ne devraient pas décider seuls de recevoir un traitement pour changer de sexe de manière définitive.
"Je ne pense pas qu’il soit raisonnable que des enfants soient considérés comme étant soi-disant compétents pour prendre des décisions au sujet de leur sexe ou des traitements irréversibles qu’ils peuvent subir, a lâché le Premier ministre anglais. Je pense qu’il devrait y avoir une participation des parents à tout le moins."
Et l’élu de préciser qu’il ne veut pas traiter un tel sujet à la va-vite: "C’est essentiel de donner aux gens le maximum d’amour et de soutien pour prendre ces décisions. Mais ce sont des questions complexes et je ne pense pas qu’elles puissent être résolues par une seule législation rapide et facile. Il faut beaucoup de réflexion pour bien faire les choses."