JO 2016, boxe - Brahim Asloum : "On se débrouille avec trois bouts de ficelle"

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"Je suis ému parce que j’aurais aimé que Sofiane Oumiha vive ce que j’ai vécu. Je sais ce que ça apporte, une médaille d’or olympique. Ça change une vie. Leurs discours après les combats, c’est plus que remarquable, c’est une pensée pour tout le monde, pour Alexis (Vastine), pour la France, pour les camarades, pour ce qu’il se passe en ce moment en France.
Ils sortent de trois rounds, ils en ont pris plein la gueule, et les mecs pensent à ça à chaque fois. Ce sont des phénomènes, c’est une belle équipe. Franchement, je suis fier d’eux.
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« Arrêtez de vous foutre de nos gueules »
Et il faut savoir que la boxe en France n’a pas d’argent. Elle survit. On se débrouille avec trois bouts de ficelle et on a six médailles olympiques. Je suis vice-président de la Fédé de boxe. Et quand je dis qu’on a trois bouts de ficelle, je n’exagère rien. Ce n’est pas normal. Il y a six médailles donc c’est le moment où il faut que je l’ouvre. Je le dis honnêtement : « Arrêtez de vous foutre de nos gueules. »
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Ce sont des mômes déjà discriminés, mais personne ne s’en plaint. Mais par contre, quand il y a un ascenseur, laisse-moi le prendre. J’en ai marre qu’il sente la pi…, cet ascenseur. Et si les enfants de la République se perdent, la boxe est un outil pour éviter ça. Je ne dis pas que ça va tout résoudre, mais c’est un outil important. »