JO 2016, dopage : Ça balance pas mal dans le bassin de Rio

- - AFP
Les records ne sont pas les seuls à pleuvoir sur le stade aquatique olympique à Rio. Cette nuit, c’est une violente tempête de critiques qui s’est abattue sur l’enceinte de Barra. Les rafales ont soufflé sans relâche sur les athlètes présents lors de ces JO 2016 malgré des précédents de dopage et donc sur le CIO et la Fédération internationale de natation.
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« Je vois le podium du 200m nage libre, ça me donne envie de vomir, a ainsi confié Camille Lacourt sur RMC. J’ai l’impression de voir de l’athlétisme avec deux ou trois dopés dans chaque finale. J’espère que la Fina va vite réagir et arrêter ce massacre parce que ça devient triste…Ça me dégoûte de voir des gens qui ont triché sur les podiums. Sur celui du 200 crawl, Sun Yang (médaillé d’or ce lundi, suspendu trois mois pour un contrôle positif en 2014), il pisse violet ! »
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Stravius : « Un malaise entre les athlètes »
Mais le dossiste n’est pas le seul nageur français à s’indigner. « Je suis du même avis que lui, lance Jérémy Stravius, toujours au micro de RMC. Ça me fait chier de voir une Russe deuxième du 100m brasse. Pareil pour le 100m dos. Je dirais qu’ils ne devraient même pas être là. On est tous du même avis. On sent bien qu’il y a un malaise entre les athlètes. C’est dommage pour le sport. »
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Horton : « Je n’ai pas de respect pour les dopés »
L’athlète chinois avait d’ailleurs déjà fait les frais de celui qui l’a devancé samedi sur 400m nage libre, l’Australien Mack Horton : « Je n’ai pas de respect pour les dopés ». Aux côtés des Tricolores et des Australiens, les Américains ont également vidé leur sac. Dans leur viseur et celui des spectateurs pas avares en sifflets, la Russe Yuliya Efimova, deuxième du 100m brasse et qui a accumulé plusieurs affaires (contrôle positif à un stéroïde en 2014, puis au meldonium en mars avant l’abandon des charges).
Phelps : « Cela me fend le cœur »
« C’est triste qu’aujourd’hui, dans le sport, des gens contrôlés positifs non pas à une, mais à deux reprises aient l’opportunité de concourir à ces Jeux, a ainsi lâché Michael Phelps, recordman de titre aux JO (19). C’est contraire à ce que le sport est censé être et ça m’énerve. Cela me fend le cœur et j’aimerais que quelqu’un fasse quelque chose à ce sujet. »
Sa compatriote Lilly King, qui est parvenue à damer le pion à l’athlète russe, ne s’est pas non plus privée d’une petite sortie : « Je viens de prouver qu’on peut concourir propre et quand même finir en tête ».
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