JO 2016 : les raisons du succès de l’athlétisme français

Kévin Mayer - AFP
Ils n’ont pas encore battu leur propre record, mais c’est tout comme. La dernière fois que la délégation française d’athlétisme avait récolté six médailles lors de Jeux olympiques, c’était en 1948. Autant dire une éternité, et surtout une autre époque.
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A Rio, Mekhissi, Bascou, Lemaitre (bronze) et le trio Lavillenie, Robert-Michon, Mayer (argent) a confirmé la belle forme de l’athlé tricolore. Bernard Amsalem analyse sur RMC cette belle moisson brésilienne par l’accompagnement depuis plusieurs années des jeunes athlètes :
Amsalem : « Tout le travail effectué sur les jeunes... »
« Il y a tout le travail effectué avec les cadres, l’ensemble des techniciens sur les jeunes, les cadets, les juniors. Un athlète comme Kévin Mayer (24 ans) c’est cette génération 1992 de Barcelone, et il n’est pas tout seul. Petit à petit ils sont arrivés au meilleur niveau et aujourd’hui on les voit concourir avec les meilleurs du monde. »
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Autre piste pour expliquer ces résultats positifs, celle de la belle ambiance qui règne chez les Bleus. A 38 ans, Yohan Diniz a songé à pousser jusqu’à Tokyo en 2020 pour rester dans cette délégation joyeuse et compétitive. « Avec le DTN (Ghani Yalouz), on a voulu créer du lien entre la Direction technique, les élus et les athlètes, car une carrière ne dure pas longtemps », explique Amsalem.
« D’abord le plaisir avant la performance »
« Et si pendant 5-6-7 ou 10 ans vous avez un comportement en retrait ou arrogant vous ne pouvez pas donner du plaisir. Moi c’est le discours que je leur tiens avant chaque grande compétition : "D’abord le plaisir avant la performance", et je pense que les athlètes l’ont bien intégré aujourd’hui. » Tellement bien intégré que les Bleus allient même désormais les deux. Et les Jeux ne sont pas encore finis.
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