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JO 2016 : Non, il n’y a pas que les Français qui se plaignent

Michael Conlan

Michael Conlan - AFP

Dopage adverse, décision d’arbitrage… les athlètes de la délégation française se sont illustrés dans plusieurs disciplines en contestant leurs résultats lors des JO 2016. Une spécificité qui n’est pourtant pas l’unique fait des Bleus à Rio.

« Sun Yang, il pisse violet ». La sortie de Camille Lacourt à l’encontre de son adversaire en natation à l’issue du 100m dos a fait grand bruit. Frustré de terminé quatrième, le Français a clairement affiché sa défiance envers le Chinois vis-à-vis du dopage. Mais il n’est pas le seul, loin de là, et d’autres athlètes ont fait part de leur rancœur après une défaite dure à avaler.

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Boxe : le doigt d’honneur d’un Irlandais sur le ring

Médaillé de bronze à Londres en 2012, Michael Conlan nourrissait d’autres ambitions que de sortir dès les quarts de finale à Rio. Le boxeur irlandais (-56 kg) n’a pas digéré sa défaite contre le Russe Vladimir Nikitin, sur décision pourtant unanime des trois juges du combat. Majeur levé sur le ring, Conlan a ensuite fustigé dans la foulée l’arbitrage : « Ils m’ont volé mon rêve olympique. Les juges sont corrompus, c’est aussi simple que ça. Et la corruption va très loin. Conlan a même envoyé un tweet à Vladimir Poutine, le président russe : « Combien as-tu payé ? ». Ce n’est pas la seule polémique en boxe, mais aucune ne touche cette fois le clan français.

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Haltérophilie : l’Iran crie à « la conspiration »

Dans la catégorie reine des +105 kg en haltérophilie, Behdad Salimikorbasiabi est une pointure. Champion olympique en 2012, le « Hercule iranien » était bien parti pour conserver sa couronne. Mais la première tentative à l'épaulé-jeté de "Salimi" à 245 kg a été invalidée, la deuxième, en revanche, a été validée par les juges, puis invalidée par le jury, estimant que le bras gauche de l’Iranien n'était pas complètement tendu. "Il y a une conspiration. Nos ennemis étaient dans le jury", a protesté l'équipe iranienne d'haltérophilie. C'est évident, ils ont pris la médaille à Salimi. Le jury a été sélectionné pour que cela arrive", a dénoncé l'entraîneur Sajjad Anoushiravani. "Il est le champion olympique de Londres. Il a battu ici le record du monde. Ils peuvent aussi bien jeter le tout à la poubelle".

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Judo : un Libanais refuse de quitter le tatami

Disqualifié pour un geste irrégulier sur son adversaire argentin, Nacif Elias a vu rouge. Le judoka libanais (81 kg) a refusé pendant de longues minutes de quitter le tatami, chose rare dans un dojo. Hors de lui, l’athlète hurle son désespoir aux caméras de télévision : « J’ai été volé ! Ce n’est pas du judo ! » Finalement, une fois calmé, Nacif Elias est revenu présenter ses excuses… sous les applaudissements du public brésilien.

Piste : une Allemande gagne l'or... mais se pose des questions quand même

Il n'y a pas que les perdants qui se posent des questions sur les résultats des Jeux de Rio. Médaille d'or en vitesse individuelle, l'Allemande Kristina Vogel a battu la Britannique Rebecca James en finale. Pas de quoi atténuer ses doutes sur l'armada du Royaume-Uni, qui a outrageusement dominé la discipline au vélodrome avec 11 médailles récoltées.

"Je ne veux pas accuser qui que ce soit, mais c'est étrange. Les Britanniques arrivent tous aux JO avec un tel niveau... Je ne sais pas comment ils font cela", a déclaré Vogel sur Sport1.de.

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Rédaction