
JO 2016, Samir Aït Saïd : "Sur le coup, je n’ai rien senti"

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Samir Aït Saïd, racontez-nous comment vous avez vécu votre blessure…
Je pars pour faire mon premier saut, et comme vous avez pu le voir en vidéo, je me fracture le tibia-péroné à la réception. Sur le coup, pas de douleur, je n’ai rien senti. Et au moment de me relever, je vois ma jambe complétement de travers. Et j’ai compris que c’était fini, qu’il n’y aurait pas de finale olympique pour moi.
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Comment expliquez-vous n’avoir pas senti la douleur sur une telle blessure ?
En fait, j’ai commencé à la sentir une fois qu’on m’a mis dans le brancard. D’ailleurs, ils ont été un peu brutaux. Ils l’ont même fait tomber. Je ne sais pas s’ils ont trébuché ou quoi, mais là j’ai vraiment eu mal. Et après ils roulaient très vite vers l’hôpital, ils prenaient les dos-d’âne à fond, je n’avais qu’une envie, c’était qu’on arrive et que je me fasse opérer. Ça commençait à être très douloureux.
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Comment s’est passée l’opération ?
L’opération s’est très bien passée. Mon médecin à l’Insep est venu au bloc, et a suivi tout ça, ça m’a rassuré. Et vous voyez, je n’ai même pas de plâtre. C’est un clou qu’ils m’ont mis dans l’os qui reçoit toutes les contraintes.
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Quand pensez-vous pouvoir reprendre ?
Je vais devoir être opérationnel pour le mois d’avril (pour le championnat d’Europe, ndlr). Il y a quatre ans, après ma blessure, j’avais promis que je serai prêt pour le championnat d’Europe, et j’ai eu la médaille d’or. Là, je vous redonne ma parole que je serai prêt dans quelques mois.
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