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JO 2018: le froid oblige des skieurs à jeter leur matériel

Marcel Hirscher

Marcel Hirscher - AFP

Avec des températures qui atteignent les -20°C, la neige à tendance à durcir à Pyeongchang. Les cristaux de neige deviennent plus tranchants et fragilisent les skis, dont la base peut brûler à très haute vitesse.

Oubliez le stock de 110 000 préservatifs prévu par les organisateurs, le rapprochement opéré par les deux Corée ou le programme des premières épreuves. A la veille de la cérémonie d’ouverture, le principal sujet de conversation à Pyeongchang reste le froid polaire qui s’abat sur les Jeux olympiques d’hiver.

Avec des températures qui atteignent régulièrement les -20°C, les athlètes n’ont d’autre choix que de s’adapter et de composer avec une neige durcie par le temps glacial. Un froid qui oblige même certains spécialistes du ski alpin à jeter leur matériel après leurs entraînements, comme le relate Business Insider.

Des skis à la poubelle

Des températures extrêmes qui ont des conséquences sur le matériel. Plusieurs skis ont ainsi dû être jetés à la poubelle. Un constat partagé par le champion autrichien Marcel Hirscher, qui s’alignera au départ du combiné, du super-G, du slalom géant et du slalom. "C’est la faute du froid. Les cristaux de neige deviennent vraiment tranchants lorsque les températures atteignent les -20°C et la base du ski brûle", a-t-il confié à Reuters.

"Le ski peut brûler"

"Avec une neige très dure, le ski peut brûler sur quatre ou cinq millimètres, sur une durée de deux minutes en descente, avec un skieur qui peut aller jusqu'à 130km/h. Ça endommage les skis", confirme auprès de RMC Sport Sébastien Amiez, médaillé d'argent en slalom aux Jeux de 2002 à Salt Lake City.

"Lors des entraînements, les descendeurs, qui ont entre 40 et 50 paires de ski attitrées, essaient donc de prendre celles qui sont déjà affaiblies", poursuit-il. Heureusement, des solutions existent pour tenter de préserver au maximum un matériel fragilisé par des températures glaciales. "On peut coller des bandes spéciales sur toute la longueur du ski. C'est un moyen de conserver les paires", avance Sébastien Amiez. Un matériel qui a donc la vie dure à Pyeongchang.

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