JO 2022: colère des descendeurs après un entraînement annulé à cause du vent

Aux Jeux olympiques de Pékin, seuls trois skieurs ont pu prendre le départ de la troisième descente officielle d'entraînement en ski alpin sur la piste olympique de Yanqing ce samedi matin. La faute au vent qui a obligé le jury à stopper le reste des troupes pour aujourd'hui, aucun créneau météo favorable n'ayant été trouvé dans la journée. Le vent pourrait de nouveau être un problème dimanche pour la course dont le départ est supposé avoir lieu à 4 heures du matin heure française.
"Le vent va être un problème. Vent de face, vent arrière, vent de côté. J'espère juste que ce sera une course "assez juste" pour des Jeux olympiques", a réagi le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, favori dimanche et qui est l'un des trois seuls à s'être élancé ce matin. L'injustice, voilà ce que dénoncent le reste des troupes qui n'a pas pu prendre le départ. Le vétéran français et leader des Bleus Johan Clarey (41 ans) était justement représentant des athlètes. Il a tenté de convaincre la Fédération internationale de ski de laisser l'entraînement se disputer.
"Le problème c’est qu’il y a deux-trois favoris (Kilde, et Matthias Mayer) qui ont fait un run de plus que les autres et c’est ça le gros problème, a-t-il commenté. Si personne n’y était allé ce matin, aucun souci, mais ce n'est pas le cas, donc il y avait pas mal d'athlètes en colère. La majorité avait au moins envie de faire un bout d’entraînement. On aurait pu trouver une espèce de solution intermédiaire. Le problème et c'est ce que je regrette, c’est qu’on n'a même pas essayé. J’ai essayé discuter avec la FIS mais ils n'ont rien voulu savoir. Ils ont pris leur décision seuls sans nous consulter. Ça montre une fois de plus qu’on n'est pas écoutés."
Incompréhension générale
Assez rare pour être souligné, les skieurs ont tous discuté ensemble et étaient parfaitement d'accord sur les suites à donner à cet entraînement, et au moins essayer de trouver une solution intermédiaire qui aurait permis à chacun de prendre ses repères notamment sur le matériel. Le Suisse Marco Odermatt, l'un des grands favoris de cette descente, a lui préféré prendre cet épisode avec le sourire, s'étonnant des scènes de "chaos" avec tous les athlètes en haut de la piste sur "l'évènement le plus important en quatre ans". "On aurait pu attendre un peu, a-t-il déclaré. Il y a la fenêtre de midi à laquelle on peut repousser. C’est mieux là. Tous les jours il y avait du vent, et là en descendant on n'avait pas l’impression que c’était pire que les autres jours."
Dimanche, Maxence Muzaton, Matthieu Bailet, Johan Clarey et Blaise Giezendanner seront les représentants français pour cette descente des JO. Muzaton et Bailet ont été préférés à Nils Allègre, après les deux entraînements officiels de jeudi et vendredi, celui de samedi ayant donc été interrompu après le passage de trois skieurs.