JO 2022 de Pékin: Blanquer annonce que la France ne participera pas au boycott diplomatique

La France enverra bien des représentants diplomatiques pour les Jeux olympiques d'hiver de Pékin, en février prochain. Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer a annoncé ce jeudi sur RMC que la France ne participera pas au boycott, déjà prononcé par quatre pays.
Les Etats-Unis, l'Australie, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà confirmé un boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022. Pour clarifier, les quatre pays enverront des athlètes aux Jeux mais pas de responsables officiels. Une décision qui a été critiquée ce jeudi par la Chine, qui prévient que ces pays "paieront le prix" de leur décision, comme en a averti devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
"La France est sans ambiguïté"
Les Etats-Unis ont communiqué en premier ce lundi, justifiant un boycott en raison du "génocide et des crimes contre l'humanité en cours au Xinjiang". De son côté, le Comité international olympique (CIO) a tenu à "respecter" la décision de ces pays. Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme accusent Pékin d'avoir interné au Xinjiang au moins un million de musulmans dans des "camps de rééducation".
"Il y a deux sujets: ce que nous disons sur la Chine d'une part et notre attitude sur les manifestations sportives d'autre part, a commenté Jean-Michel Blanquer. La France est sans ambiguïté: nous avons condamné les discriminations et les persécutions sur les minorités, comme sur les Ouïghours. Je dis mon inquiétude aussi sur Peng Shuai. Nous devons être fermes et clairs. Mais le sujet du boycott diplomatique est une autre histoire. La France ne le fera pas. Nous devons être attentifs sur le rapport entre le sport et la politique. Le sport doit être préservé au maximum des interférences avec la politique. Sinon, on finira par tuer l'ensemble des compétitions."
En raison des restrictions imposées par la Chine à l'entrée des étrangers au nom de la lutte contre le Covid-19, peu de responsables politiques mondiaux devraient faire le déplacement. "Il faut condamner les violations des droits de l'homme en Chine parce qu'il y en a et elles doivent être condamnées. Je sais le faire. Mais il faut avoir une attitude adéquate par rapport au sport. Je n'irai pas en Chine mais Roxana Maracineanu (ministre déléguée des Sports, NDLR) ira, a indiqué Jean-Michel Blanquer. Nous avons des messages qui sont clairs sur le plan politique."