JO 2022 de Pékin: le Canada annonce à son tour un boycott diplomatique

La pression se fait de plus en plus forte sur les organisateurs des Jeux olympiques d'hiver de Pékin (4 février 2022–20 février 2022). Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé ce mercredi un boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, emboîtant le pas aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et à l'Australie.
"Nous sommes profondément troublés par les violations des droits humains du gouvernement chinois", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il s'agit d'un nouveau revers pour le régime chinois accusé par les occidentaux de fouler au pied les droits humains.
De nombreuses sources de tension
Les athlètes canadiens participeront aux Jeux qui commenceront le 4 février mais aucun représentant du gouvernement canadien ne se rendra en Chine, a précisé Justin Trudeau. Les Etats-Unis avaient annoncé le boycott dès lundi, suivis mercredi par l'Australie puis la Grande-Bretagne. "C'est important d'être en partenariat avec des alliés dans le monde quand on a une approche contre la Chine", a insisté Justin Trudeau.
Les sources de tensions sont nombreuses entre le Canada et la Chine qui viennent tout juste de sortir d'une crise diplomatique sans précédent liée à l'arrestation, en décembre 2018, de la fille du fondateur du géant chinois des télécoms Huawei. L'annonce de la décision américaine a provoqué la colère de Pékin, celle de l'Australie son mépris, la diplomatie chinoise estimant que "tout le monde se fichait" de savoir si Canberra envoyait ou non des représentants officiels.
Selon des organisations de défense des droits humains, au moins un million d'Ouïghours et d'autres minorités turcophones, principalement musulmanes, sont incarcérés dans des camps au Xinjiang. La Chine est accusée d'y stériliser de force les femmes et d'imposer un travail forcé. Pékin affirme que les camps sont des centres de formation professionnelle destinés à éloigner leurs pensionnaires de la radicalisation.