JO 2022: "Un jour, ça va passer de l’autre côté", promet Claudel après sa 7e place en ski de fond

Delphine Claudel, vous terminez très près du podium. Quel sentiment l’emporte ?
Mes premières sensations ce sont du regret et de la déception. Il y a du positif aussi, je suis fière d’en être là aujourd’hui et de pouvoir jouer un podium olympique. C’est avant tout un regret de ne pas l’avoir fait aujourd’hui car c’était faisable. Ca veut dire que je suis dans le coup et que ça annonce de belles choses. Je vais essayer de rester sur ces pensées positives, digérer ça et repartir pour la fin de saison avec autant de hargne pour aller chercher de belles places. C’était une course de costaud avec des conditions de costaud. C’est quand même une belle course.
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Vous êtes partie dans le groupe de Therese Johaug, la future vainqueure, mais c’était trop dur de suivre le rythme.
Therese Johaug est partie fort. Elle était très costaude. On sait que c’est la meilleure mondiale. J’étais bien au début mais après un kilomètre je me suis dit que ça ne tiendrait pas comme ça sur 30km. Les autres filles (Andersson et Diggins) n’ont pas réussi à la suivre non plus. J’ai tenté ma chance. Je pense que c’était la meilleure chose à faire aujourd’hui. Peut-être que ça aurait changé la donne si j’étais restée dans le groupe de chasse. Je ne sais pas. On ne va pas refaire la course. Aujourd’hui, c’était une médaille olympique et la perdre à 7 secondes, c’est dur.
Les conditions étaient terribles. Avez-vous été gênée ?
J’ai eu un petit peu froid dans les descentes à cause du vent. C’était pour tout le monde pareil. J’ai réussi à gérer ça. C’était difficile. Quand on veut partir toute seule c’est beaucoup plus compliqué. Ebba Andersson (8e au final) qui jouait la troisième place ça lui a fait des dégâts. Elle perd le podium sur ça. On a fait avec.
Une Française qui s’approche d’un podium olympique en individuel c’est rarissime. Vous avez cette fierté-là ?
Oui je m’en rends compte. J’ai élevé mon niveau. Je suis très fière d’être arrivée à ce niveau-là, de pouvoir jouer, de pouvoir y croire, de pouvoir faire vibrer tout le staff. C’est déjà une belle chose. Ce sont de belles émotions mais elles sont décevantes à la fin car ça ne l’a pas fait. Déjà, arriver au départ d’une course en sachant qu’on peut faire quelque chose c’est déjà super. Un jour ça va passer de l’autre côté et il y aura le résultat au bout. Ce jour-là ça sera grandiose.