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JO 2024 (athlétisme): son voile pas autorisé, Sounkamba Sylla assistera à la cérémonie d'ouverture avec une casquette

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En raison du principe de laïcité imposé par la France à ses athlètes, Sounkamba Sylla n'a pas eu l'autorisation pour porter son voile lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. Ce vendredi, elle portera donc une casquette après avoir accepté la proposition du CNOSF.

Une solution a été trouvée pour Sounkamba Sylla. Membre du relais français sur 4x400m en athlétisme, la sprinteuse avait déploré le fait de ne pas pouvoir porter le voile lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. Dans un communiqué ce mercredi soir, le CNOSF a indiqué que l'athlète portera une casquette.

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"Le CNOSF souhaite que l’ensemble des athlètes de l’équipe de France qui défilent ce vendredi 26 juillet le fassent dans de bonnes conditions et puissent profiter de ce moment exceptionnel", a indiqué le comité national olympique et sportif français. "Ainsi, en concertation avec la Fédération française d’athlétisme, le MSJOP, Paris 2024 et Berluti, des échanges ont eu lieu avec Sounkamba Sylla, relayeuse du 4 x 400 m français. Il lui a été proposé de porter une casquette lors du défilé, ce qu’elle a accepté."

La France impose un "principe de laïcité strict"

Sounkamba Sylla s'était signalée par un message sur ses réseaux sociaux ce lundi soir. "Tu es sélectionnée aux JO, organisés dans ton pays, mais tu ne peux pas participer à la cérémonie d'ouverture parce que tu portes un foulard sur la tête", pestait-elle, ironisant sur le "pays de la liberté".

Musulmane pratiquante, et désireuse de pouvoir couvrir ses cheveux en compétition ainsi qu'en dehors, Sounkamba Sylla a déjà porté la casquette lors des championnats d'Europe en juin. Elle avait placé discrètement un bout de tissu sous celle-ci, afin de tout de même couvrir ses cheveux.

Si le Comité international olympique (CIO) laisse les athlètes libres de leur choix, la France veut imposer un "principe de laïcité strict". Pour l'État, les athlètes français sont considérés à l’occasion des Jeux comme des personnes chargées d’une mission de service public, et doivent donc respecter une certaine neutralité.

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