JO 2024 (natation): "C'était fou", s'enthousiasme Bowman, l'entraîneur de Marchand, sur l'ambiance à La Défense Arena

Bob Bowman, l'ex-mentor de Michael Phelps devenu l'entraîneur du phénomène français Léon Marchand, est un habitué des bassins. Après le premier sacre olympique du Français dimanche soir à Paris, sur le 400m 4 nages, l'Américain est revenu sur l'ambiance à La Défense Arena.
Seul sur sa planète, Léon Marchand a écrasé les débats, porté par un public acquis à sa cause. "Je ne suis pas sûr d'avoir connu quelque chose comme ça", s'est étonné Bowman. "C'était incroyable, vraiment, d'avoir cet avantage du terrain, ou plutôt cette énergie. C'était fou."
"Je suis vraiment heureux pour Léon, il travaillait pour ça depuis un moment, c'est un moment très spécial pour lui et je suis heureux que les choses se soient passées comme nous l'espérions", a apprécié Bowman. "Il pourrait devenir une star ce (dimanche) soir. C'est un moment incroyable pour lui. Je suis tellement heureux que sa famille soit là et que tant de gens puissent le voir."
"Il peut être meilleur"
Sur la marge de près de six secondes de Marchand sur son plus proche rival, le coach américain tempère: "Je savais qu'il serait bon, je pensais qu'il ferait quelque chose dans ces eaux-là." Avant d'ajouter: "Il était dans un très bon état d'esprit avant la course, il était détendu, il avait fait une bonne sieste dans l'après-midi, j'étais très confiant parce qu'il était juste lui-même. Il a été très calme et très concentré sur ce qu'il devait faire. Il était très bien préparé pour ce moment."
D'ici la fin des Jeux olympiques, Léon Marchand aura encore l'occasion de prouver sa valeur avec trois courses individuelles (200 m papillon, 200 m brasse et 200 m 4 nages) et un relais (4x100 m 4 nages). "C'est le meilleur dans cette course mais il peut être meilleur, il n'a pas encore atteint tout son potentiel. C'était une superbe course mais il peut assurément nager plus vite que ça. Il a toute la panoplie : la vitesse, l'endurance, les coulées", a lancé Bowman.
"Je ne sais pas si on peut parler d'un accomplissement : un accomplissement, c'est une fin à quelque chose, et je pense que ce n'est que le début de quelque chose", a estimé Nicolas Castel, l'autre entraîneur de Marchand, lui basé à Toulouse. "C'est exceptionnel, c'est extraordinaire de le vivre sur un événement comme ça, ici à Paris, avec un public extraordinaire. C'est une grosse montée d'émotion mais il faut rester 'focus' maintenant."