
Affaire Pinot: "Elle s’est jetée sur moi", Alain Schmitt donne sa version des faits
Il a convoqué une conférence de presse pour dénoncer le "lynchage médiatique" et "rétablir la vérité". Entouré de ses deux avocats, Alain Schmitt a donné version face aux accusations de violences formulées contre lui par Margaux Pinot, sa compagne. "Aujourd’hui, ce n’est pas ma compagne", a-t-il d’ailleurs précisé.
Il a donc indiqué avoir rejoint le domicile de Margaux Pinot après un pot de départ, ce soir-là avec la première volonté d’imprimer des documents pour rejoindre Israël le lendemain pour devenir entraîneur de l’équipe nationale féminine. Il indique avoir rapidement senti une tension au moment de la rejoindre dans le lit.
"Elle m’a dit: ‘ça fait deux heures que je t’attends’, a-t-il expliqué devant la presse. Elle était recroquevillée dans le lit, me tournait le dos. Je l’ai vite entendue soupirer, marmonner. Je me suis dit que c’était les prémices d’une tempête. Je me suis assis, j’ai repris mes affaires, j’ai commencé à m’habiller et j’ai entendu quelqu’un courir dans la chambre, c’était elle. Elle ouvre la porte en furie. J’avais commandé un VTC qui est arrivé quelques minutes plus tard. Elle me dit: ‘tu n’es qu’un pauvre lâche, tu m’abandonnes, t’es une merde’. Elle se remet dans son lit. Je lui dis au-revoir mais elle me dit: ‘dégage, sale lâche’."
"C'est parti dans tous les sens"
"Je lui ai répondu: ‘si tu le prends comme ça, c’est ton choix, tu es une personne autodestructrice pour toi et destructrice pour les autres’. Elle m’a dit: ‘bouge de là’. Je suis senti mal et humilié, ce sont des mots durs. Je lui ai dit: ‘je vais en Israël et je souhaite trouver une moins de 70kg là-bas et j’espère qu’elle sera forte parce que je mettrai un point d’honneur à ce qu’elle te batte’. Elle a commencé à crier, elle a jeté ses draps, s’est jetée sur moi, m’a agrippé par le col. J’ai reculé, elle m’a projeté dans le montant de la porte, je me suis cogné la tête. Je me relève un peu sonné. Elle m’a empoigné et c’est parti dans tous les sens. On s’est cogné dans les murs, dans un radiateur, une porte. Elle m’a fait tomber sur elle, dans une autre chambre.
"Elle m’a serré contre elle par la nuque, elle me dit ‘Alain, attends, je fais tout ça parce que je t’aime de trop’. Je me suis dégagé, je me suis cogné contre le radiateur. Je me suis levé pour aller récupérer mes affaires. Quand j’ai voulu ouvrir la porte, elle saute devant, glisse avec les pieds par terre, elle a la tête dans le porte, puis, elle rampe dehors, elle crie au secours, c’était terrifiant, je ne savais pas quoi faire, elle est remontée en cognant dans les murs."
"Bien sûr qu'elle ment"
"Je suis descendu le VTC et la police est arrivée. Ils m’ont demandé si c’était moi, si j’étais concerné, j’ai dit : ‘oui’. Je suis allé voir un médecin et j’ai été coupé du monde pendant plusieurs joueurs." Il assure n’avoir porté "aucun coup". Il confie avoir demandé à porter plainte. Il promet n’avoir "jamais frappé une femme de sa vie".
Interrigé sur les causes de la fracture du nez révélée par une attestation médicale, Alain Schmitt avance quelques éléments de réponse. "C'est se prendre mon corps sur le visage, le nez dans le mur, un peu comme moi au niveau du front et de l'oeil, explique-t-il. Les percussions étaient fortes, elle m'a percuté fort dans la porte. Ensuite, on est allé de droite à gauche, dans les murs, le radiateur."
"Dans ma vie, je n'ai jamais mis cinq coups de poing à quelqu'un. Mais ce n'est pas possible que je mette cinq coups de poings à quelqu'un, qu'il se relève, qu'il court, que je la rattrape et avant cela que je lui ai claqué la tête dans le sol. Vous rigolez? Bien sûr qu'elle ment. Pourquoi? Parce qu'elle ne veut pas que je parte et d'ailleurs, ça a marché."