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Violences conjugales: accusé par Pinot, Schmitt dénonce des menaces de mort après sa relaxe

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Relaxé pour des faits de violences conjugales sur la championne olympique par équipes, Margaux Pinot, qui est aussi sa compagne, l'entraîneur de judo, Alain Schmitt, donne sa version dans L'Equipe. Et dénonce les menaces dont il est l'objet.

Alain Schmitt se défend. Et contre-attaque. Dans une interview accordée ce mercredi à L’Equipe, l'entraîneur de judo sort du silence, au lendemain de sa relaxe par la justice pour des faits de violences sur sa compagne, Margaux Pinot. "J'ai été relaxé mais j'ai toujours la boule au ventre, confie-t-il. Je pensais qu'une fois que la justice serait rendue, on me laisserait tranquille. Mais ça ne s'arrête pas, sur les médias, les réseaux sociaux. Rien n'est contrôlé. Je reçois des messages d'intimidation, des menaces de mort." Âgé de 38 ans, il a été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) alors qu’il devait prendre la direction d’Israël, où il a signé un contrat de trois ans avec la fédération locale pour prendre en charge les féminines.

"Elle est tout le temps dans l'insulte"

Selon ses auditions lues à l'audience, Margaux Pinot (27 ans) accuse son compagnon et entraîneur au sein du club l'Étoile Sportive du Blanc-Mesnil de lui avoir asséné des coups, tiré les cheveux et tenté de l'étrangler lors d'une altercation dans l'appartement de la jeune championne olympique. "Je n’ai jamais frappé une femme de ma vie, c'est n'importe quoi", a répété de son côté Alain Schmitt lors de l'audience au tribunal correctionnel de Bobigny. Dans L’Equipe, il décrit sa relation avec Margaux Pinot comme extrêmement tempétueuse. "Elle ne sait pas contrôler ses émotions", assure-t-il.

"Elle est tout le temps dans l'insulte, appuie le médaillé de bronze aux Mondiaux de 2013. C'est pour cela qu'elle a souvent des conflits. A mon avis, elle est en conflit avec elle-même, mais elle n'en a pas consciente. (…) Maintenant, il y a un procès des réseaux sociaux qui suit le procès judiciaire, c'est insupportable. Les réseaux sociaux, ce n'est pas la justice. La justice, c'est une institution et ça se respecte." La relaxe d’Alain Schmitt a provoqué l'indignation de stars du judo français ce mercredi, au moment où le parquet de Bobigny a annoncé faire appel de la décision. Teddy Riner, Amandine Buchard, Axel Clerget ou encore Clarisse Agbégnénou ont apporté leur soutien à Margaux Pinot, leur camarade de l’équipe de France.

RR