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Judo: "Des conditions que je pourrais retrouver aux JO", anticipe Dicko après sa victoire à Bakou

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En deux semaines, Romane Dicko a enchaîné victoire au tournoi de Paris et à Bakou (Azerbaïdjan) ce dimanche. La lourde de l’équipe de France voulait voir ses réactions avec un corps fatigué. Elle est satisfaite de l’expérience et notamment de sa finale victorieuse contre l’Italienne Tavano, la dernière judoka à l’avoir battue.

Romane Dicko, quel est le bilan après ce deuxième tournoi remporté en deux semaines ?

Je suis satisfaite. On voulait vraiment enchaîner les compétitions, c’était le plan de ce début de saison. Je suis contente je fais deux finales avec deux médailles d’or au bout. C’est forcément du positif mais Paris et Bakou étaient deux compétitions vraiment différentes. J’ai ressenti la fatigue aujourd’hui mais j’ai réussi à aller au bout, j’ai réussi à m’exprimer et à gagner mes matches.

En finale, vous avez affronté l’Italienne Tavano, la dernière fille à vous avoir battue (en mai 2023 aux Mondiaux). Avez-vous pensé à ce moment et qu’avez-vous mis en place aujourd’hui ?

C’est la dernière fille contre qui j’ai perdu. Forcément on y pense. Ce serait mentir que de dire le contraire. Je n’avais pas d’appréhension particulière en pensant à Doha. J’ai analysé les raisons de ma défaite aux Mondiaux. Il fallait prendre la manche et ne pas la laisser croiser car c’est comme ça que j’ai perdu la dernière fois. Je pense avoir bien suivi les consignes. Le match a duré, je n’ai pas l’habitude. J’ai fait le job avec les armes que j’avais aujourd’hui. Je n’ai pas l’impression que j’ai été mise en danger. C’était un bon combat de référence. Ça donne plein de choses à travailler. J’ai pu prendre plein d’informations sur ce combat.

Vous l’avez emporté aux pénalités après 5 minutes de combat. C’est une fille qui semble très difficile à bouger ?

Elle est ancrée dans le sol, très stable, forte sur les mains. J’ai beaucoup attaqué mais je n’ai pas fait tomber. Je sentais des ouvertures mais je n’ai pas réussi à terminer. J’avais l’impression de voir des ouvertures mais je ne l’ai pas faite tomber c’est pour ça que je dis qu’il y a des choses à travailler. Il faut que je regarde ce qui a manqué. Ce match va me servir pour la suite.

En demi-finale aussi vous êtes allée au bout du chronomètre. Vous avez l’habitude de gagner rapidement vos combats. Ces situations de combats longs sont intéressantes en vue des JO ?

Exactement. C’est pour ça qu’on voulait enchaîner deux compétition d’affilée : prendre des filles différentes, faire des matches différents avec la fatigue. Ce sont des conditions que je pourrais retrouver dans l’année et notamment aux Jeux Olympiques. C’était important de disputer des combats qui vont à leur terme, que je reste dans mes schémas. Au judo, le plus dur c’est de garder sa tactique jusqu’au bout. J’ai dû rester lucide, parfois gérer mais aussi attaquer pour faire monter les pénalités. Entre Paris et Bakou j’ai fait 8 combats avec 8 tactiques différentes. C’est super intéressant.

Place au repos ?

Du repos, il faut dormir pendant une semaine d’affilée (rires). C’était vraiment dur. On a une semaine de repos avant de retrouver l’Insep où on préparera notre stage au Japon qui va être intensif. La prépa olympique va vraiment se lancer à ce moment-là.

Morgan Maury