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Judo: Khyar, Gaba, Gneto... Les enjeux pour les Français lors de la deuxième journée des Mondiaux

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Les Mondiaux de judo se déroulent en ce moment même, à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis (19 mai au 24 mai), dernière grande compétition internationale de la discipline, avant les Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet au 11 août). L'occasion parfaite de peaufiner sa préparation avant l'échéance olympique.

Cinq Français sont en lice, ce lundi, aux championnats du monde de judo à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, pour la deuxième journée de compétition. Deux sélectionnés olympiques, Walide Khyar (-66kg) et Joan-Benjamin Gaba (-73kg) ont de beaux arguments à faire valoir et une confiance à construire en vue des Jeux Olympiques.

-66kg : Daikii Bouba et Walide Khyar

Walide Khyar traverse une passe difficile. Il s’est engagé dans deux compétitions consécutives en Asie centrale, au Tadjikistan puis au Kazakhstan, dans une quête de place de tête de série aux Jeux olympiques. Le Parisien a enchaîné deux défaites au premier tour. Une première depuis 2020 pour le médaillé de bronze mondial 2023. Il y a eu un retard de préparation physique concède l’encadrement. Abou Dhabi est son troisième tournoi d’affilée.

Aura-t-il retrouvé son pétillant habituel? Sa compétition sera entamée avec le Kazakh Rakhmetkali. Il sera accompagné de Daikii Bouba. Deuxième du tournoi d’Azerbaïdjan, il s’est installé dans le top 20 des 66 kilos avec son judo malin et ses liaisons debout-sol: "J’y vais à fond, j’ai envie de bien finir l’olympiade. Je ne participe pas aux mondiaux tous les ans il faut en profiter. Je vais tout donner", annonce celui qui sera le remplaçant de Khyar aux Jeux olympiques. Au deuxième tour, il peut défier le Moldave Denis Vieru, tête de série numéro 1.

-73kg : Joan-Benjamin Gaba

Le sélectionné olympique a gonflé ses poumons avec l’air du podium aux derniers championnats d’Europe. Sa sélection pour les JO était contestée. Il a répondu avec un Euro de haute volée, terminé sur la 3e marche du podium, à un cheveu de la finale : "Ça me met sur une bonne lancée. J’attendais cette performance. J’ai toujours dit que j’avais les capacités de le faire. Je l’ai fait. Il faut continuer maintenant."

Le judoka licencié à Chilly-Mazarin-Morangis a fait taire les doutes à son sujet, lors de cette compétition, où il a été clinique dans ses attaques. Lors du par équipe, il a confirmé qu’il était un pilier de la délégation tricolore. En finale, il a fait craquer l’ancien champion du monde géorgien. Ce Mondial est une marche de plus, plus haute aussi. D’emblée, il va se lancer avec le jeune géorgien, Giorgi Terashvili, un garçon très fort. Puis ce sera le Brésilien Daniel Cargnin, tête de série 8. Il faudra être tout de suite dans le bain.

-57kg: Priscilla Gneto et Faïza Mokdar

Sarah-Léonie Cysique est au repos après ses deux médailles récentes en tournoi, l'argent au Tadjikistan et le bronze au Kazakhstan. Faïza Mokdar enchaîne sur ce Mondial après sa défaite rapide aux championnats d’Europe où ses mouvements d’épaule n’ont pas fait mouche. La vainqueure du tournoi de Paris a très envie de vite remonter à cheval : "C’est une très grande compétition. C’est important mais ne je ne dois pas me mettre plus de pression que ça."

Avec ses coaches, elle a travaillé sur son agressivité à la garde et sa manière d’amener ses ippon seoi nage (mouvement d’épaule) de façon plus masquée. Priscilla Gneto a été appelée, il y a deux semaines, suite au forfait de Blandine Pont (-48kg) pour raisons médicales. A 32 ans, la médaillée olympique de Londres se bat toujours pour de belles récompenses. Pour preuve, son retentissant succès au tournoi de Tashkent, en Ouzbékistan, où elle bat la Japonaise, sélectionnée olympique, en finale. Cette semaine, elle a eu l’honneur de porter la flamme olympique chez elle en Corse. Peut-être l’étincelle pour conquérir sa première médaille mondiale.

Morgan Maury, à Abou Dhabi