Judo: "La machine redémarre, de grandes choses arrivent", se réjouit Boukli, en argent aux Mondiaux

Shirine Boukli, vous sortez de cette compétition avec la médaille d’argent. Quel est le sentiment ?
J’étais sur une bonne dynamique, une très bonne lancée. J’étais trop bien. Ça avançait combat après combat. J’arrive sur une finale mondiale, ce n’est pas rien, face à une fille qui est double championne du monde. Je me suis battue. J’ai fait ce que je pouvais. Je n’ai pas su trouver la solution aujourd’hui. Je reste fière même si j’ai un goût amer et qu’il y a un peu de frustration. C’est une étape et j’ai bien avancer. Je suis très fière de cette journée.
Shirine, jusqu’ici vous ratiez vos grands championnats planétaires. Aujourd’hui, le puzzle s’est mis en place.
C’est mon troisième championnat du monde. Les deux derniers n’étaient pas top. J’ai mis en place certaines choses. J’ai fait en sorte de bosser ce qu’il fallait, que ce soit avec la fédé ou avec Kilian Le Blouch mon entraîneur de club à Flam 91. On m’a fait confiance. J’ai fait le choix de ne pas aller à Antalya, de me mettre un peu plus avec le club. Ce sont des choix que j’ai fait pour progresser. On voit la machine qui redémarre et il y a de grandes choses qui arrivent.
Les pleurs de Tashkent, avec une défaite rapide contre la Kazakhe, sont oubliés ?
Les pleurs de Tashkent sont oubliés. On avance comme ça. La défaite fait rebondir. Quand on perd, on voit sur quoi il faut travailler. Aujourd’hui je sais ce que je veux et j’irai le chercher quoi qu’il en coûte.
Dans votre catégorie, il y avait aussi Blandine Pont qui termine 5e. La concurrence sera aussi interne d’ici les JO.
On veut montrer qu’on est là, qu’on n’est pas numéro une et championne d’Europe pour rien. Moi je veux être la championne de cette catégorie. Il y avait une défaite à Paris mais je savais très bien que j’allai me préparer pour cette échéance. Il y a le Masters, les championnats d’Europe et les Jeux. L’objectif final c’est d’être championne olympique.