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Victorieuse du Tournoi de Paris de judo, Blandine Pont s’était donnée "rendez-vous avec elle-même"

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Les larmes ont vite coulé sur le visage de Blandine Pont après avoir disposé de la Serbe Nikolic en finale des moins de 48 kilos ce samedi, au Tournoi de Paris. Elle a filé étreindre son père et son frère. La judoka licenciée à Champigny-sur-Marne attendait cette consécration. Elle n’a pas manqué son moment.

Blandine Pont, vous avez beaucoup pleuré. C’est tout le travail qui remonte à la surface après un tel succès?

Exactement. C’est tout ce que l’on fait au quotidien que l’on revoit, nos déceptions, nos désillusions, nos douleurs. Quand ça paye comme ça c’est extraordinaire. C’est un soulagement.

C’est le plus grand moment de votre vie de judoka?

Je peux dire oui. Il y a eu les championnats de France que je gagne récemment. Il y a maintenant ce Paris Grand Slam que j’emporte avec ce public extraordinaire. C’est le plus beau moment de ma carrière.

Vous avez beaucoup fait tomber dans cette journée à 5 combats et commencée à 8h du matin!

Je savais que ça allait être une journée hyper longue. On arrive à 8h avec une phase finale à 17h. Je m’étais préparée à ça, à devoir se rééchauffer, à se remettre dedans progressivement entre chaque combat. Toujours en restant sereine, calme, connectée avec moi-même. A prendre combat après combat.

Avant ce tournoi, vous évoquiez vos désirs d’aller chercher une sélection dans un grand championnat. Ce succès vous crédibilise (Shirine Boukli, la leader française, a perdu au premier tour)?

Bien sûr ! C’est une très belle performance qui pourrait me permettre enfin d’être sélectionnée sur un championnat officiel, mais la concurrence est rude. Ce n’est pas que contre les filles de ma caté que je me bats. C’est entre toutes les catégories. Je pense qu’il faut réitérer pour accéder à ces grands championnats.

Vous parlez beaucoup du travail mental que vous avez effectué. Pouvez-vous nous en dire plus?

Essayer d’être moi-même, de prendre du plaisir avant tout. C’est un rendez-vous que je m’étais fixé avec moi-même. Je voulais me montrer à moi-même que ce que je fais au quotidien ce n’est pas rien. Ça m’a permis de garder du calme dans la difficulté.

Propos recueillis par Morgan Maury