Hervé Mathoux répond à Pierre Ménès et l’invite à "se remettre en cause"

L’ancien duo star du Canal Football Club se déchire. Hervé Mathoux a répondu aux attaques de Pierre Ménès, son ancien acolyte à la présentation de la célèbre émission foot du dimanche sur Canal+, ce jeudi sur France Info. Ménès avait fustigé le manque de soutien de Mathoux au moment de sa mise à l’écart de l’antenne en mars, après la diffusion sur la chaîne cryptée du documentaire, "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste" sur le sexisme dans les rédactions sportives. Plusieurs séquences l’incriminaient et l’accusaient d’agressions sexuelles sur des journalistes.
Ménès a confirmé son départ de Canal+ en juillet en réglant ses comptes. "Lui (Mathoux, ndlr), il était là pour faire le beau quand j'étais malade (il avait subi une greffe du foie et du rein en 2016) mais quand il a fallu sortir ses c…, il n'y avait plus personne, avait-il lâché. Et le 'CFC', tel que je l'ai vécu cette année avec le flou autour de la Ligue 1, ne me donnait pas forcément envie de continuer."
"Je ne lui en veux pas"
Un peu moins de deux moins plus tard, Mathoux lui répond. "Tout le monde est capable de faire la différence entre soutenir quelqu’un frappé par la maladie, et soutenir quelqu’un mis en cause dans des comportements, a-t-il déclaré. Je comprends que Pierre soit déboussolé par ce qui lui arrive. Il a pris la foudre et on sait que dans notre monde médiatique, ça part très fort. Se répandre sur les réseaux sociaux, dans les médias… C’est pour ça que je ne lui en veux pas. Mais j'espère qu'il va se remettre en cause plutôt qu’accuser tout le monde à tort et à travers."
L’ancien journaliste de TF1 balaie l’idée selon laquelle il ne voulait pas continuer à travailler avec Pierre Ménès. "Ce n’était pas la question, précise-t-il. A partir du moment où la chaine l'a suspendu, on attendait de voir sur ce qui se passait."
Hervé Mathoux a aussi été interrogé sur la vague de départ au service des sports de Canal+, dans un contexte de grosse tension sociale. Il assume de ne pas avoir pris la parole publiquement sur le sujet. "Me construire un statut de héros public, ce n’est pas ce que je recherche, explique-t-il. Je n’ai pas envie d’avoir la médaille des réseaux sociaux. Le dialogue social se fait au sein de l’entreprise, j’y ai pris très largement ma part. Se répandre sur les réseaux sociaux, dans les médias, c’est non seulement inefficace mais c’est improductif. Je préfère travailler en interne, ça me paraît plus logique."