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Le Roumain Popovici, nouveau phénomène de la natation, s'offre le record du monde du 100m nage libre

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David Popovici a amélioré samedi le record du monde du 100 m nage libre en finale des Championnats d'Europe. A 17 ans, le prodige roumain a effacé des tablettes la marque du Brésilien Cesar Cielo (46"91), qui tenait depuis 2009, en s'imposant en 46"86.

D’une journée à l’autre, un record chasse le précédent, et à ce rythme-là, bientôt, plus personne ne parviendra à le suivre. Le double champion du monde roumain David Popovici, 17 ans seulement (il soufflera ses 18 bougies en septembre), sacré aux Mondiaux de Budapest sur les 100 et 200m nage libre, a été sacré champion d’Europe de natation à Rome sur la distance reine, record du monde à la clé !

Après avoir battu son record personnel vendredi matin lors des séries, le Roumain avait échoué d’un rien en demies, à 7 centièmes seulement de la meilleure marque mondiale, réalisée en combinaison par le Brésilien César Cielo en 2009 (46"91). Le prodige n’a pas manqué son deuxième rendez-vous avec l’histoire, s’imposant en 46"86. David Popovici a très largement devancé le Hongrois Kristof Milak (47"47), l’Italien Alessandro Miressi (47"63), le Français Maxime Grousset, médaille d’argent sur le 50m papillon, échouant au pied du podium (47"78).

"Repousser mes limites"

Face aux journalistes, à la veille de cet exploit monumental, le jeune homme à qui l’on prédit une carrière riche de records mythiques, revenait sur ses débuts dans la natation et racontait les sacrifices consentis pour réussir.

"C’est vraiment ça, beaucoup de travail, très dur, beaucoup de sacrifices et c’est vraiment une question de savoir à quel point tu as faim. Et j’ai vraiment faim. Le sport c’est fun. Se mettre dans une fatigue extrême, pas loin de vomir, avoir des lactates partout dans le corps, le sang qui remonte dans la tête… C’est fun ! Enfin pour moi. Alors ce n’est pas fun sur le moment, mais après 30 minutes, que tu ne veux plus te tuer, c’est fun. Et tu te dit que ça en vaut la peine. Le sacrifice pour moi c’est une façon de vivre dure. Une vie où je dois me lever tôt me matin, m’entraîner même si je n’en ai pas envie, où je dois repousser mes limites. C’est juste ce que vous voulez faire et que les autres ne feront pas. Et ça induit de vivre d’une façon totalement différente, par exemple en terme de nutrition, de sommeil, de fêtes… Vous ne pouvez pas faire des choses que d’autres font. Mais ça m’est égal. Peut-être que j’aimerais aller à une fête mais le lendemain j’ai un entraînement à 6 ou 7h du matin. Mais je me rappelle pourquoi je fais ça. Et je retourne à ma vie d’ascète."

QM