Mondiaux de natation: Bonnet et Gastaldello en demies du 100m nage libre

Charlotte Bonnet. - AFP
Elles ont répondu présent. Charlotte Bonnet et Béryl Gastaldello ont signé respectivement les 8e (53'67 secondes) et 13e (53'95 secondes) temps lors des séries du 100m nage libre des Mondiaux de Gwangju. Des chronos qui permettent aux deux sprinteuses tricolores de se qualifier pour les demi-finales, qui auront lieu à 13h11 (heure française). Mais il faudra probablement nager plus vite pour entrer dans le top et valider son billet pour la finale.
Se remettre en selle après la déception du 200m pour Bonnet
Pour Bonnet, médaillée de bronze sur la distance aux championnats d’Europe à Glasgow l’an passé, une réaction était attendue après la 7e place obtenue hier sur sa distance fétiche, le 200m nage libre. "J’ai eu du mal à m’endormir, il fallait gérer la déception", concède la nageuse qui a discuté avec son entraîneur Fabrice Pellerin hier soir. "J’ai mis les choses au clair avec Fabrice. On fera un point après la compétition. C’était difficile d’arriver en ayant des espérances de podium. Il y a des choses à changer dans la préparation".
Charlotte Bonnet reconnaît qu’elle a profité de son année 2018 exceptionnelle avec son premier titre international individuel aux championnats d’Europe de Glasgow sur 200m et un chrono pour la première fois de sa carrière sous les 1’55’’. "L’année dernière, j’ai surfé sur ce que j’avais vécu aux championnats d’Europe. Si c’était à refaire, je referai exactement pareil. C’était un rêve de gosse d’être championne d’Europe. Aujourd’hui, j’en paye un petit peu les frais. J’ai perdu beaucoup d’énergie et de temps."
Gastaldello veut enfin lancer ses Mondiaux
Béryl Gastaldello a également dû digérer deux contre-performances. 20e des séries du 100m papillon et 28e des séries du 100m dos lundi, la triple championne de France 2019 a gambergé durant trois jours : "J’avais la hargne et j’avais vraiment envie de passer. C’est ce qui m’a manqué les autres jours. J’ai réussi à me réveiller et à me mettre dans la compétition. Je suis contente de nager le soir car je nage plus vite. J’ai perdu pas mal d’énergie à ruminer les premières courses parce que je sais que je suis en forme. On me prenait pour une folle quand je disais ça en sortant du 100m dos en presque 1’2. Ça déverrouille la machine et le cerveau qui est la plus grosse machine".
Athlète de l’Université de Texas A&M aux Etats-Unis, Gastaldello partage son temps entre les deux bords de l’Atlantique. Licenciée aux Cercles des nageurs de Marseille, elle bénéficie des conseils des entraîneurs de l’équipe de France comme Julien Jacquier, Michel Chrétien ou Philippe Lucas. "Ce n’est pas facile, je suis un peu avec plusieurs coaches en même temps. Je prends des conseils de Michel, de Julien, de Philippe aussi. D’un peu tout le monde. J’essaye de ne pas trop m’éparpiller."
La plus Américaine des nageuses françaises correspond par messages avec son entraîneur texan, Steve Bultman. Absent à Gwangju, il reçoit des nouvelles de la françaises et des vidéos : "Ce n’est pas facile", regrette Gastaldello. "Il y a 14h de différence avec les Etats Unis. Le dernier truc qu’il a vu c’est mon temps et ma vidéo du 50m dos (27'7 secondes réalisé à l’entraînement). Il ne m’a pas répondu car il dormait. Je n’ai pas eu de nouvelles encore. Peut être tout à l’heure. L’année prochaine, j’aborderai les choses différemment sûrement. Je resterai avec mon groupe jusqu’à la fin parce que là, ça fait trop longtemps que je suis toute seule."
Pour la demi-finale du 100m nage libre, les deux Françaises nourrissent les mêmes ambitions : se glisser dans les huit meilleures. "Avec plus de fraîcheur ce soir je vais essayer de tenir et de ne pas lâcher le wagon", conçoit Bonnet. "C’est plus simple car c’est moins long (que le 200m)." Gastaldello rêve aussi du top 8: "Je vais tout faire pour aller chercher la finale, ce n’est pas impossible. Il faudra tenter. Je veux juste prendre plaisir. Je suis pour là. Je suis vraiment contente de re-nager ce soir, je sais que le soir, en général, je nage plus vite. Je me suis trop pris la tête les premiers jours et je n’ai pas bien fait. Maintenant, je veux bien faire mais dans une autre dynamique".