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Natation: la Fédé internationale annonce la création d'une catégorie pour permettre aux transgenres de concourir

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La natation entend devenir "le premier sport" à mettre en place une "catégorie ouverte" où pourront concourir les sportifs transgenres, a annoncé ce dimanche à Budapest Husain Al-Musallam, président de la Fédération internationale (Fina).

La fédération internationale de natation (FINA) a adopté un nouveau règlement au sujet des athlètes transgenres lors de son congrès extraordinaire qui s'est tenu à Budapest pendant les championnats du monde. Le vote a permis de recueillir l’adhésion d’une large majorité (71,5% des votants se sont exprimés en faveur de cette nouvelle politique). Le vote s’est tenu après qu’un groupe de travail a présenté les conclusions de ses travaux. Ce groupe de travail était composé d’athlètes, d’un groupe réunissant science et médecine et d’un dernier spécialisé sur les aspects juridiques et des droits de l’homme.

La natation entend devenir "le premier sport" à mettre en place une "catégorie ouverte" où pourront concourir les sportifs transgenre, a annoncé dimanche à Budapest Husain Al-Musallam, président de la Fédération internationale (Fina). "Je ne veux pas qu'on dise à un sportif qu'il ne peut pas concourir au plus haut niveau, a déclaré Al-Musallam. Je vais mettre en place un groupe de travail pour créer une catégorie ouverte lors de nos compétitions. Nous serons la première fédération à le faire." Une catégorie ouverte... mais différente donc des catégories traditionnelles hommes/femmes.

"Protéger l'équité concurrentielle"

Ce fameux groupe de travail passera les six prochains mois à étudier les moyens les plus efficaces de mettre en oeuvre sa politique, présentée dans un document de 24 pages, notamment la mise en place de cette nouvelle "catégorie ouverte". "Nous devons protéger les droits de nos athlètes à concourir, mais nous devons également protéger l'équité concurrentielle lors de nos événements, en particulier dans la catégorie des femmes lors des compétitions de la FINA", a-t-il averti.

Le président de la FINA a ajouté: "La FINA accueillera toujours chaque athlète. La création d'une catégorie ouverte signifie que tout le monde aura l'opportunité de concourir à un niveau d'élite. Cela n'a jamais été fait auparavant, donc la FINA devra montrer la voie. Je veux que tous les athlètes se sentent inclus et puissent développer des idées au cours de ce processus."

Après la première participation aux JO de Tokyo d'une sportive transgenre, en haltérophilie, cette question est un casse-tête pour les institutions sportives. En novembre, le Comité International Olympique (CIO) a renvoyé la balle à chaque sport, soulignant l'absence de "consensus scientifique sur le rôle de la testostérone dans la performance dans l'ensemble des sports".

Lia Thomas, devenue la première nageuse transgenre à remporter un titre universitaire aux Etats-Unis, a indiqué, dans une interview diffusée mardi, vouloir essayer de se qualifier pour les Jeux olympiques. Sa victoire mi-mars dans la finale du 500 yards avait créé la polémique, ses détracteurs estimant qu'ayant concouru en tant qu'homme par le passé, Lia Thomas bénéficie d'un avantage physiologique injuste.

QM avec AFP