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Double Contact - Nono La Grinta: "On est super connectés avec Barcola"

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RMC Sport a sa rubrique "culture-sport" baptisée "Double Contact". Tout au long de l’année, on vous propose des entretiens intimes et décalés, avec des artistes qui font l’actualité. Après le succès de son morceau "Paris" qui a accompagné le sacre du PSG en Ligue des champions, on a rencontré Nono La Grinta. Le rappeur du 19e nous parle de son lien avec le club de la capitale, de sa connexion avec Bradley Barcola et de sa joie de voir Ousmane Démbélé soulever le Ballon d’or.

Il n’était pas sur le terrain le 31 mai dernier à Munich mais lui aussi est champion d’Europe. Comme tous les Parisiens, Nono La Grinta a vécu avec une grande émotion le sacre historique du PSG en Ligue des champions. Un moment d’autant plus fort que l’artiste du 19e arrondissement est directement associé à ce jour de gloire. Son morceau "Paris" est devenu la bande originale de l'épopée inoubliable des joueurs de Luis Enrique. "Le son n’était pas dédié au PSG de base", confie-t-il à RMC Sport. "On l’a sorti pour la ville, Paris, mais côté rue. Et au final, il a fini top 1 Spotify et le son le plus écouté en rapport avec le PSG pendant la Ligue des champions. C’est super, surtout que moi je suis un grand fan du club."

Au fil des matchs, les supporters parisiens ont commencé à associer le titre aux victoires de leur équipe. Et tout s’est enflammé à partir de la demi-finale contre Arsenal. "Le son était prêt depuis un an mais on attendait juste le bon moment pour le balancer", explique l’artiste de 19 ans, qui vient de sortir le titre "Love You", en collaboration avec Colors. "Beaucoup de gens me disaient de le sortir, pas par rapport au PSG, juste parce qu’ils kiffaient le son. Au final, on a attendu et ça a bien donné."

"C’était vraiment le Parc des Princes ghetto"

Le soir de la finale contre l’Inter, Nono La Grinta a pu interpréter son morceau devant un Parc des Princes chauffé à blanc: "Mon équipe et ma maison de disque ont contacté le Paris Saint-Germain. Ils ont été hyper gentils et accueillants. C’était super, il y avait aussi Gazo et Siaka. C’était vraiment le Parc des Princes ghetto, avec toute l’Île-de-France, tous les artistes. Il y avait tout Paris." Au milieu d’une foule en fusion, le punchliner d’origine congolaise a ensuite assisté au match comme dans un rêve. Avec les cinq buts parisiens, les larmes de Marquinhos et la course effrénée de Luis Enrique le long de la ligne.

"C’était une folie. En plus, à chaque but, tout le monde me regardait. Ils savaient que j’avais sorti un son de Paris, parce que le son montait à ce moment-là. Je pense que pleins de gens se disaient: ‘Si le PSG gagne là, ton son va péter’. Mes cousins étaient assis à côté de moi et ils me le disaient aussi." Effectivement, les écoutes explosent sur les plateformes de streaming les jours suivants. Son refrain est repris partout sur les réseaux: "Paris, c'est magique, j'aime trop ma ville, ça bouge de tous les côtés. Grosse bécane levée sur le périph, la bavette elle est frottée"... Le son "Paris" passe à la postérité, pour le plus grand plaisir de son auteur: "Je kiffe le PSG depuis tout petit. Je viens de Paris, je ne supporte qu’eux. Hatem Ben Arfa et Zlatan Ibrahimovic m’ont pas mal marqué, Thiago Silva aussi et puis Matuidi Charo, obligé. J’aime beaucoup Kimpembe, un très grand joueur du PSG, qui est parti il n’y a pas longtemps. Grosse force mon frère, tu as fait un chemin magnifique."

"Barcola streame mes sons, c’est la famille"

Nono La Grinta est aussi très fier d’avoir vu Ousmane Dembélé soulever le Ballon d’or 2025: "Je ne le suis pas rapport au PSG. Bien avant, je suivais Ousmane parce que j’ai kiffé son histoire. Il est un peu comme moi, c’est un outsider. On l’a beaucoup négligé au début mais il est revenu et il a tout cassé. Son parcours est incroyable, il n’est pas arrivé là comme ça. C’est ça que j’aime bien. Je ne pense qu’il n’aura pas de problème pour la suite. Il va rester humble et faire ce qu’il sait faire de mieux: frapper le ballon."

Depuis ce été inattendu, Noé Alexandre Kasiama (son vrai nom) est branché en direct avec Bradley Barcola. Il lui rend d’ailleurs hommage dans son morceau "Terrain", en lâchant au refrain: "Je voulais finir comme Barcola, mais j’ai fini sur le terrain d’beuh". "Barcola, c’est mon frère, on est ensemble. On est super connectés, il streame mes sons, c’est la famille. Franchement, c’est un tueur. Je kiffe l’être humain. Il aime beaucoup le rap, je le vois dans ses stories, il écoute pas mal de rappeurs. Il a une super image. C’est un mec carré, comme Doué et Dembélé."

"J’étais un gros rageux sur le terrain"

Après avoir grandi dans le quartier de Riquet, au nord de Paris, Nono La Grinta, qui sera en concert à La Cigale le 11 février 2026, est branché avec plusieurs joueurs de foot, comme Elysée Logbo, l’attaquant du Havre (21 ans), ou Younes Idder, le jeune milieu offensif du PSG (17 ans). Moussa Diaby, Amine Harit et Youssouf Fofana viennent aussi du même secteur de la capitale.

Initié par son grand-frère, le jeune rappeur, qui frôle les 2m, a lui-même usé quelques paires de crampons dans un rôle de n°6 "à la Paul Pogba". Il a aussi testé brièvement le basket avec sa grande taille. Mais le sport lui a surtout permis de se canaliser. Son blase "La Grinta" vient d’ailleurs de là: "J’étais un gros rageux sur le terrain. J’ai toujours eu la grint’. Quand j’avais beaucoup d’émotion, j’avais trop la rage facilement. Aujourd’hui, je la contiens, je n’ai la rage que dans la cabine. Dehors, je suis un mec gentil et carré".

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https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport