
Champions Cup: les Saracens prolongent la malédiction de Clermont en finale

- - AFP
Le meilleur a gagné
Il n’y aura pas de regrets à nourrir. Clermont a perdu (17-28) ce samedi face à l’incontestable meilleure équipe d’Europe, désormais double vainqueur en titre et invaincu dans la compétition depuis 18 matchs. Après le règne de trois ans du RC Toulon, les Saracens imposent leur domination. Et ils ont tous les atouts pour la prolonger. "Le meilleur a gagné, c’est une certitude, analysait Denis Charvet, membre de la Dream Team RMC Sport au coup de sifflet final. Ils ont des joueurs que l’on ne possède pas. Ils sont revenus à un point. Mais ce point en semblait dix." Pendant les vingt premières minutes, Clermont a pris l’eau, encaissant deux essais par Ashton (13e) et Kruis (22e). Puis l’ASM s’est rebiffée. Est revenu dans le match par un essai de Lamerat (27e), un peu contre le cours du jeu. Mais comme le reconnaissait Franck Azéma, coach des Auvergnants: "Ils ont été supérieurs aujourd'hui, a avoué l'entraîneur. Il n'y a rien à dire par rapport à la victoire. [...] On a été capables de revenir à un moment donné mais on a manqué de ressources. [...] On n'a pas à rougir de notre performance."
6,66%
Ce chiffre, terrible pour l’ASM, baisse chaque année un peu plus. Il représente le pourcentage de victoire du club auvergnat en finale de Top 14 et de Champions Cup. Sur 15 tentatives, Clermont n’a gagné qu’une fois. Le pire ratio au monde pour un club de haut niveau ayant disputé au moins cinq finales.
Pourtant, quelle défense!
Hors ces fameuses vingt premières puis sur quelques mauvais ajustements, Clermont a réalisé une de ces performances défensives que l’on érigera longtemps en exemple. Face à ce qui se fait mieux en Europe, les Jaunards ont été tout simplement énormes lorsqu’il a fallu protéger la ligne. Plusieurs fois, ils ont été sur le fil. Ont frôlé le carton jaune, comme sur ce ballon contré en bout de ligne par Camille Lopez (68e). "Ils s’envoient en défense, c’est incroyable", s’exclamait Denis Charvet membre de la Dream Team RMC Sport. Jusqu’à cette énième séquence de pression des "Sarries", enfin conclue par Alex Goode en bout de ligne (72e). Farrell, pas dans le meilleur jour de sa carrière, transformait en coin.
Et Lopez a craqué…
Il fut un chef exemplaire, parfait dans son engagement défensif, et parfois inspiré en attaque comme sur ce magnifique "off-load" qui amène le magnifique second essai inscrit par Nick Abendanon (52e). Sa nuit promet pourtant d’être raccourcie par une action. A la 76e, alors que son équipe vient d’encaisser un essai et pointe désormais à -8, il hérite d’une pénalité à 30 mètres, légèrement décalée. Largement dans ses cordes. Le ballon passe à gauche. Sur la place de Jaude à Clermont, on avait compris. C’était fini.
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