Des Irlandais intouchables, l'erreur de Thomas... les tops et les flops de Leinster-Racing 92

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TOPS
Le Leinster intouchable
Le Leinster est bien le spécialiste de la Champions Cup. Voilà le club irlandais à égalité au nombre de sacres avec le Stade Toulousain (4), avec une différence notable: il n'a jamais perdu une finale, contrairement aux Rouge et Noir (qui en ont perdu deux). Même un temps malmené, même sans être dans un jour extraordinaire, le Leinster a trouvé les ressources pour aller chercher ce titre.
Iribaren, le remplaçant quasi parfait
Dan Carter forfait, Patrick Lambie blessé au bout de deux minutes, le rôle d'ouvreur a rapidement été confié à Teddy Iribaren dans cette finale. Pas impressionné par l'enjeu, l'ancien Briviste a très bien assumé son rôle. Dans le jeu, le n°9 a souvent fait les bons choix, notamment sur les interceptions et les placages. Et au pied, l'ouvreur a été excellent, passant quatre de ses cinq pénalités. Dommage pour son unique raté, quand on voit le score final...
Nacewa, l'ombre puis la lumière
Pendant très longtemps, Isa Nacewa a été l'un des maillons faibles des Irlandais. Combien de fois le Fidjien a-t-il rendu le ballon aux Racingmen en bottant directement en touche ? Mais dans les dix dernières minutes, Nacewa a suppléé avec brio Jonathan Sexton à l'ouverture. Il n'a pas tremblé pour ramener le score à 12-12 sur une pénalité excentrée (74e). Et le coup de pied de la gagne, face aux poteaux, a été une formalité pour lui.
FLOPS
Thomas, une erreur lourde de conséquences
S'il n'a pas eu l'occasion de s'exprimer en attaque, Teddy Thomas a fait ce qu'il fallait dans le travail défensif... jusqu'à cette maudite 76e minute, alors que le score était de 12-12. Le Leinster attaquait alors et venait d'obtenir une bonne touche. Mais Nakarawa a surgi pour se saisir du ballon et offrir une belle opportunité de relance aux Français. Teddy Thomas, pourtant, a choisi de s'enfermer le long de la ligne et s'est fait sortir de l'aire de jeu. Résultat: nouvelle touche pour le Leinster, avec la suite fatale que l'on sait.
Une finale fermée et peu emballante
Disons-le clairement: pour une finale de Coupe d'Europe, on est resté sur notre faim côté spectacle. Aucun essai, un titre qui se joue au pied sur un score étriqué... On attendait mieux, surtout après les belles prestations livrées en quarts et en demies. A San Mamès, il y a bien eu quelques percées et quelques mêlées disputées devant les lignes d'essai. Mais rien de bien fou. Finalement, ça s'est joué sur des détails, comme redouté. Et encore une fois, la finale a basculé du mauvais côté pour le Racing 92.
Talès, c'est si cruel
Scénario terrible pour Rémi Talès, qui aurait pu être le héros de cette finale. Pas sur la feuille de match initiale, finalement intégré une heure avant le coup d'envoi après le forfait de Dan Carter, l'international français est entré en jeu après seulement deux minutes pour suppléer Pat Lambie. Après presque 80 minutes honnêtes de sa part, Talès a eu la lourde responsabilité de tenter le drop de la prolongation. Malheureusement, c'est passé à côté.