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H Cup : Toulouse, c’est renversant !

Louis Picamoles

Louis Picamoles - -

Maladroit en première période, vite privé de son ouvreur Luke McAlister, blessé, le Stade Toulousain a su renverser la tendance pour réaliser un véritable exploit ce vendredi, à Wembley, face aux Saracens (16-17).

Vendredi soir, sur la pelouse de Wembley, terre hospitalière du football anglais, Toulouse est passé par toutes les émotions. Négatives d’abord, pendant les 40 premières minutes de la rencontre, durant lesquelles les protégés de Guy Novès n’ont pas existé. Ou peu, si peu, pour espérer prendre la mesure des Saracens. Une période où le Stade aura perdu son ouvreur, Luke McAlister, sur blessure. Un premier acte dans lequel on voyait mal les Toulousains créer l’exploit face aux Anglais. Mais il y a eu aussi de l’éclaircie dans le jeu Rouge et Noir. De l’émotion positive, de l’orgueil. Deux qualités omniprésentes en seconde période et qui ont permis au club français de signer, enfin, son premier succès de la saison hors de ses bases (16-17). Et, enfin là aussi, de battre ces diables de Saracens.

Battus à deux reprises en 2001, déjà en phase de poules de la H Cup, les Toulousains étaient pourtant bien partis pour vivre une douloureuse passe de trois. Approximations en touches, buteur en panne sèche (3 ratés de McAlister, dont un sur le poteau) : la panoplie parfaite du club timoré, cueilli à froid par Chris Wyles (9e) a été endossé par Toulouse en première période. A croire finalement, n’en déplaise à Maxime Médard, qu’il y a bien eu un effet Wembley sur le Stade. Mais c’est au moment où Toulouse semblait au plus mal, peu après la sortie sur blessure de McAlister (avant-bras gauche, remplacé par Vermaak) et pendant les dix premières minutes du second acte, totalement à l’avantage des Sarries, que le club aux quatre Coupes d’Europe a laissé parler son rugby. Et ce, de façon spectaculaire.

Picamoles à l'arraché

Doussain replacé à l’ouverture, Ralepelle à la touche en lieu et place de Tolofua, plutôt malheureux dans cet exercice, malgré un essai important pour les siens en première période (20e), Toulouse retrouve des couleurs. Les phases de jeu sont plus longues, plus insistantes, à tel point que Picamoles arrache, au bout de son bras, un peu de Terre Promise (70e). Doussain se charge de transformer et d’offrir, d’un tout petit point, la victoire aux siens (16-17). Une pénalité lointaine de Farrell manquée dans la foulée (77e). Un incroyable baroud d’honneur des Anglais (22 phases de jeu). Et un ultime drop contré, finalement… réceptionné par un Toulousain et Guy Novès peut lever le poing. Ses joueurs aussi. Le ténor de Premiership a trouvé à qui parler. Et Toulouse a pu envoyer un message lourd de sens et de symbolique, vu son passé récent face aux Sarries et à sa première période pleine de péripéties : le Stade, avec ce succès arraché avec cœur, est de nouveau bon à l’export.

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