Racing - Travers : "Ce n’est qu’une étape"

- - AFP
Laurent Travers, cette victoire face à Toulon vous donne-t-elle d’autres ambitions ?
Ce qui est sûr, c’est que ce n’est qu’une étape. Quand on franchit cette marche, on n’a qu’une envie : en grimper une autre et puis une autre. Mais on sait que ça ne va pas être très facile d’aller jouer en Angleterre contre un club anglais. Ça met la barre un peu plus haute.
Ce match fut vraiment rude…
Oui mais c’est le rugby actuel. C’était vraiment un match basé sur l’affrontement, le défi et je pense que les deux équipes ont fait ce qu’il fallait. Il y en a peut-être à qui ça ne plaît pas mais j’ai trouvé que c’était un très gros match, avec beaucoup d’engagement, énormément de passion. Et ça se joue sur un coup de dés. Si Toulon a la possibilité de scorer… Et les tirs au but font la différence. Mais les deux équipes étaient très, très proches.
Vous avez choisi de laisser Dan Carter sur le terrain alors qu’il boîtait. Comment prend-on ce genre de décision ?
Il y a plusieurs choses qui rentrent en ligne de compte. On avait deux joueurs sortis sur blessure. Si on sortait Dan, il y avait aussi un côté psychologique, pour l’équipe adverse et pour notre équipe. Après, aussi, on tenait compte d’une chose : s’il y avait match nul à la fin, il fallait trois buteurs sur le terrain.
Comment jugez-vous Leicester, votre adversaire en demi-finale ?
C’est une équipe qui a énormément de puissance et qui maîtrise assez bien son jeu d’avants, même s’ils ont été par moments un peu en difficulté contre le Stade Français (41-13). Par contre, ils ont énormément de vitesse derrière avec les deux ailiers mais aussi Tuilagi au centre qui pèsent sur les défenses adverses. Leicester, c’est énormément d’expérience, des joueurs de qualité. Ils ont en plus un public, un club qui a des titres. Ça va être très difficile.
Estimez-vous que votre équipe peut décrocher le trophée ?
Pour décrocher le Graal, il y a encore deux matches à gagner. On en est loin. Ce qui est sûr, c’est que l’équipe a franchi un cap puisqu’on a fait quart de finale l’an dernier et demi-finale cette année. Il y a une marche de plus de franchie mais l’important, c’est de pouvoir arriver en haut. On sent que ça évolue, que le groupe mûrit, que l’expérience du quart de l’an dernier nous a aidé. Toulon était sur le toit de l’Europe. Le chemin est encore très long.