Coupe du monde de rugby: pourquoi les Springboks pourraient jouer sous bannière neutre contre la France

Souvenez-vous des moqueries que le deuxième maillot des Springboks avait suscité en Afrique du Sud, en ouverture de cette Coupe du monde. Un mois plus tard, jour pour jour, les champions du monde en titre abordent les quarts de finale du Mondial sans la certitude de pouvoir porter la moindre tunique distinctive dimanche prochain, face à la France, hôte de la compétition.
L'Afrique du Sud pourrait être dépouillée de ses attributs. La raison ? Le pays est en infraction avec la réglementation de l’Agence mondiale antidopage. Le code antidopage révisé de l'AMA est entré en vigueur le 1er janvier 2021 et tous les pays membres sont tenus de mettre en conformité leur réglementation nationale, ce que n’a pas encore fait l’Afrique du Sud.
Si l’Afrique du Sud ne se conforme pas aux attentes de l’AMA avant le 13 octobre, l’une des conséquences serait de ne pas être autorisé à participer aux compétitions sous le drapeau national.
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Un appel suspensif envisagé
Elle a jusqu’au 14 octobre pour se plier aux exigences de l’AMA, sous peine de contraindre son équipe de rugby à affronter la France sous bannière neutre, sans drapeau, ni hymne national. L’entraîneur des avants sud-africains, Daan Human, a assuré que les joueurs étaient "concentrés à 100%" sur le match, "avec ou sans leurs maillot, drapeau ou hymnes traditionnels".
La sanction de l’Agence mondiale antidopage est censée entrer en vigueur vendredi, mais l’Afrique du Sud envisage de faire appel la veille devant le Tribunal du sport, ce qui suspendrait les sanctions menaçant les Springboks. Un responsable du ministère sud-africain des Sports a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, qu'un tel appel "figure parmi les possibilités envisagées".
Khalid Galant, directeur général de l'Institut sud-africain pour un sport sans dopage, l'organisme national antidopage, a devancé tout le monde jeudi dernier en déclarant qu'il ferait probablement appel au Tribunal arbitral du sport avant la date limite du 13 octobre, garantissant ainsi aux rugbymen que les sanctions n'entrent pas en vigueur.