Coupe du monde de rugby: "Ce serait idiot", l'ancien sélectionneur des Boks convaincu que les Sud-Africains ne cibleront pas Dupont

Heyneke Meyer, ancien sélectionneur de l'Afrique du Sud (2012-2015), est convaincu que les Springboks ne feront pas d'Antoine Dupont leur cible si le demi de mêlée joue dimanche lors du quart de finale de la Coupe du monde au Stade de France (21 heures).

Alors que la tendance est à l'optimisme concernant la présence d'Antoine Dupont lors du quart de finale de la Coupe du monde face à l'Afrique du Sud dimanche au Stade de France (21 heures), une inquiétude demeure: quel traitement lui sera-t-il réservé par les champions du monde en titre, sachant que le combat s'annonce âpre entre les deux formations ? Heyneke Meyer est convancu que les Boks ne feront pas du demi de mêlée une cible à abattre.

"Ils ne vont pas jouer à ça. Ce serait idiot, confie l'ancien sélectionneur sud-africain (2012-2015) dans un entretien pour Midi Olympique. Les Springboks savent qu'un carton jaune peut coûter très cher et qu'en face Thomas Ramos est de très loin le meilleur buteur de la Coupe du monde (...) Ces deux équipes aiment soumettre leurs adversaires à des pressions intenses, constantes. L’élément déterminant de ce quart de finale sera donc la discipline, soit la capacité de chacune de ces formations à réagir à la pression. En ce sens, le probable retour du leader tricolore Antoine Dupont est majeur pour les Bleus. Il va considérablement rassurer ses coéquipiers, dans les moments chauds."

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"Chaque pénalité peut aussi se transformer en un siège de dix ou quinze minutes"

À l'entraînement avec un chasuble de titulaire floqué du numéro 9, Antoine Dupont est pressenti pour débuter face à l'Afrique du Sud dans une rencontre qui s'annonce serrée, où chaque phase de jeu aura son importance. "Chaque pénalité peut aussi se transformer en un siège de dix ou quinze minutes, pour l’équipe sanctionnée. C’est ainsi que les quatre meilleures formations de la compétition (France, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande et Irlande) construisent leurs victoires", selon Heyneke Meyer.

Avant de voir le "ministre de l'Intérieur" sur la pelouse du Stade de France, il reste plusieurs cases à cocher. Comme expliqué par Bruno Boussagol, il faudra d’abord observer l’appréhension du joueur et son ressenti au contact, trois semaines après s’être gravement fracturé l’os maxillo-zygomatique (pommette et mâchoire droites). Le vrai test pour Dupont aura lieu ce mardi et mercredi lors des entraînements avec contacts et engagement.

AS