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Coupe du monde: Les All Blacks arrachent le choc contre l’Afrique du Sud

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Double tenante du titre, la Nouvelle-Zélande a signé une victoire étriquée face à l’Afrique du Sud (23-13) ce samedi lors de son entrée en lice dans la Coupe du monde rugby au Japon. Solides en défense et toujours aussi spectaculaires en attaque, les All Black ont marqué les esprits et fait taire les critiques après un été difficile.

Malmenés cet été lors du Rugby Championship, les All Blacks n’ont pas levé les doutes sur leur niveau pour leurs débuts dans la Coupe du monde nipponne. En s’imposant difficilement face à l’Afrique du Sud (23-13) au terme d’un match de très haut-niveau, les doubles tenants du titre néo-zélandais ont confirmé qu’ils restaient favoris à la victoire finale le 2 novembre prochain mais ont aussi montré un certain nombre de faiblesses.

Les Springboks d’abord bien cadenassés…

Dès l’entame de match, les Springboks ont tenté de profiter des fragilités de l’équipe kiwi. Et cela a failli fonctionner avec une première pénalité réussie par Handré Pollard quelques instants après le début de ce choc entre les deux nations de l’hémisphère sud. Mais il a ensuite suffi d’un raté de l’ouvreur sud-africain sur sa deuxième tentative pour relancer la machine néo-zélandaise. Totalement pris par l’agressivité défensive des partenaires d’Ardie Savea et Sam Whitelock, Cheslin Kolbe et les siens n’ont pas vu le jour pendant l'essentiel de cette première période.

Solide défensivement, les All Blacks ont eu besoin d’une vingtaine de minutes pour ajuster leur jeu en attaque. Et sur l’un des premiers bons ballons à négocier, une belle inspiration au pied de Richie Mo'unga, par ailleurs impeccable sur ses tentatives (3/3), a permis de créer des décalages dans la défense sud-africaine et George Bridge en a profité pour inscrire son premier essai du Mondial et relancer les Néo-Zélandais (10-3,23e). En très grande forme ces derniers temps, l’ailier de 24 ans a ensuite vu Scott Barrett doubler la mise et offrir une belle avance aux Kiwis à la pause (17-3, 40e).

…puis survoltés pour faire douter les Blacks

On a alors pu s’imaginer que les Blacks allaient se libérer et, un tel un rouleau-compresseur, écraser les Springboks. Mais cela n’a pas été le cas, bien au contraire. Et l’Afrique du Sud a encore très bien débuté le second acte de ce choc du groupe B. Après une première alerte de Cheslin Kolbe, repris à quelques mètres de l’en-but néo-zélandais, Pieter-Steph du Toit a surpris la défense adverse sur un regroupement mal négocié pour aplatir entre les poteaux (17-10, 47e) et relancer le suspense.

Assez sereins jusque-là, les All Blacks se sont remis à douter et un drop de près de 41 mètres passé par Handré Pollard a enflammé la fin de match (17-13e). Bousculée et même dominée dans le jeu, la Nouvelle-Zélande n’a pas réussi à négocier les rares ballons d’attaque laissés par les Springboks mais a trouvé d’autre valeur pour tenir bon dans la tourmente. Solidaires en défense, les protégés de Steve Hansen ont fait preuve d’efficacité pour se mettre à l’abri dans les dernières minutes sur deux pénalités de Richie Mo’unga et Beauden Barrett (23-13, 72e). 

Les Blacks n’ont pas été flamboyants ce samedi à Yokohama mais ils ont signé une victoire capitale dans la course à la première place de ce groupe B. Après ce succès difficile, les partenaires du capitaine Kieran Read devraient profiter des prochains matchs face au Canada et à la Namibie pour peaufiner leur jeu et faire le plein de confiance. De leur côté, les Springboks joueront déjà leur place en quart de finale face à la Namibie mais surtout le 4 octobre contre l'Italie.

Jean-Guy Lebreton