France-Galles: une élimination cruelle, le coup de coude de Vahaamahina... les tops et flops

Le XV de France a terminé sa Coupe du monde en quart de finale après sa défaite dans les dernières minutes contre le pays de Galles (20-19). Ils ont concédé l'essai de l'élimination dans les cinq dernières minutes, après avoir disputé trente minutes à 14 suite à l'expulsion de Sébastien Vahaamahina (49e).
FLOPS
Les Bleus ratent leur Coupe du monde
Les Bleus vont rentrer du Japon avec des regrets. Le XV de France a touché du doigt une demi-finale de Coupe du monde. Devant pendant 74 minutes, les Français ont craqué sur une mêlée dominée par les Gallois dans les dernières minutes du match, amenant une perte de balle d'Ollivon. Ross Moriarty a profité de la désorganisation de la défense française pour marquer sur la ligne et donner une balle de match à Dan Biggar, impérial sur sa transformation. Réduits à 14 pendant la dernière demi-heure, ils ont manqué de l’énergie nécessaire pour contester le succès gallois. Les sanctions au sol se sont multipliées contre les Bleus, facilitant le travail des Gallois en fin de rencontre. Ils pourront aussi regretter l'essai offert à Aaron Wainwright en première période, sur un ballon perdu au sol.
L'objectif avant le Mondial était une demi-finale. Il n'est pas atteint à un point près. La Coupe du monde 2019 est ratée pour les Bleus malgré quelques signes encourageants face à l'Argentine et ce dimanche contre les Gallois.
Vahaamahina, une folie qui coûte cher
Idiot, bête, stupide, dangereux… Les qualificatifs ne manquent pas pour juger le geste de Sébastien Vahaamahina. La pression d’un quart de finale, l’euphorie de la performance française après son essai ou peut-être la violence de l’affrontement ont eu raison de son bon sens. Dans un maul, le deuxième-ligne français a asséné un coup de coude gratuit et prémédité à Wainwright (49e). Rattrapé par l’arbitrage vidéo, le Clermontois a été logiquement sanctionné d’un carton rouge. Ses coéquipiers ont dû lutter à 14 pendant une demi-heure pour compenser son coup de sang, mais ont fini par céder.
Trop de points perdus au pied
Largement au-dessus des Gallois, le XV de France est rentré aux vestiaires avec neuf points d’avance. Un joli matelas qui aurait pu être plus confortable si Romain Ntamack s’était montré plus précis dans son rôle de buteur. Le Toulousain a laissé cinq points en route, sur des coups de pied pourtant dans ses cordes et venus finir… sur le poteau! Il a d’abord raté de peu la transformation du premier essai français (4e), avant de manquer une pénalité (38e) peu après avoir été sonné. Il ne lui aura manqué que quelques centimètres à chaque fois, mais le résultat coûte cher aux Bleus. Entré à la pause après la blessure à la cuisse de Ntamack, Camille Lopez n’aura pas eu de cartouches. Sa seule tentative, un drop, a échoué à quelques mètres des montants.
TOPS
Les Bleus au niveau d'un quart
Les Bleus étaient prêts pour ce grand rendez-vous. Les statuts d’avant-match oubliés, le Grand Chelem des Gallois lors du dernier tournoi des Six Nations remis au placard. Le XV de France a mis immédiatement la pression aux rois de l’intensité, soudain bien moins impériaux. Les deux essais français, marqués dans les huit premières minutes, ont récompensé cette entame quasi-parfaite. La réduction du score pouvait laisser craindre le début d’un effondrement. Mais le temps fort gallois de la première période n’a jamais atteint les 22 mètres tricolores, se contenant de six points pris au pied par Dan Biggar. Rattrapés par la fatigue et l'infériorité numérique en deuxième période, ils peuvent sortir la tête haute mais pleine de regrets.
Une résistance proche de payer
Si les Bleus ont enfin osé dans leur jeu offensif, ils ont surtout failli construire un exploit retentissant sur une défense exceptionnelle. Les Gallois ont dû attendre les quinze dernières minutes pour venir mettre la pression devant l'en-but tricolore. Mêmes réduits à 14, les Bleus ont opposé une résistance impressionnante à l’attaque galloise réputée pour sa capacité à faire éclater les défenses sous la pression. Yoann Huget a notamment sauvé un temps la maison bleue en bloquant une passe galloise dans les 22 mètres, alors que trois joueurs attendaient le ballon pour un essai clé en main. Des efforts qui n'ont finalement pas suffi.
Vakatawa a tout fait
Virimi Vakatawa ne devait pas être du voyage au Japon, non retenu par Jacques Brunel. Mais les multiples blessures de la longue préparation tricolore lui ont offert une chance qu’il a su saisir. Ce dimanche, le joueur du Racing 92 a fait vivre un enfer aux Gallois. Il a été le déclencheur du deuxième essai français, avec un crochet fulgurant pour percer le rideau défensif. Il a ensuite montré toute sa puissance pour aller inscrire le troisième, avec un Gallois accroché sur le dos. En deuxième période, alors que les Bleus faisaient le dos rond, il a lancé un temps fort dans les 22 mètres adverses grâce à une percussion monstrueuse sur Biggar, envoyé voler au sol. Son apport défensif a également été conséquent pour perturber les trois-quarts gallois.