
"Enormément de fierté" pour Ntamack, élu révélation de l'année
Il a été préféré à l'ailier anglais Joe Cokanasiga, 21 ans, et au demi de mêlée sud-africain Herschel Jantjies, 23 ans. Du haut de ses 20 ans, Romain Ntamack a été élu ce dimanche révélation de l'année par World Rugby. Il est ainsi devenu le premier Français à recevoir ce prix créé en 2015 et qui avait récompensé l’an dernier le Sud-Africain Aphiwe Dyantyi.
"C’est énormément de fierté de recevoir une distinction individuelle. On n’a pas l’habitude dans le rugby de recevoir des prix individuels. C’est beaucoup de joie. Ça récompense tout le travail effectué avec mon club et le XV de France, et celui des éducateurs. J’en suis très content. Je l’ai appris ce matin juste avant l’annonce officielle. Serge Simon (vice-président de la FFR) m’a appelé pour me le dire. J’étais avec ma famille, il y avait beaucoup de fierté", a-t-il réagi dans le RMC Sport Show.
Seul petit regret: ne pas avoir pu se rendre au Japon pour la cérémonie de remise des prix. "La soirée s’est déroulée au lendemain de la finale. Nous, on a été éliminés en quarts, donc on est rentrés en France. C’était assez compliqué d’y retourner. J’étais aussi censé connaître le résultat dans la semaine pour savoir si je devais retourner au Japon, mais ça n’a pas été le cas. Je l’ai donc su ce matin", a-t-il confié.
"Ça n’enlève pas le goût amer"
Qu’importe, Ntamack savoure cette récompense, qui ne lui fera toutefois pas oublier la défaite face aux Gallois (20-19). "J’aurais préféré passer un tour de plus et n’avoir aucune distinction individuelle. Ça n’enlève pas le goût amer qui est encore là après l’élimination en quarts de finale", a indiqué le fils de l'ancien international Emile Ntamack, qui ne compte pas s’enflammer après cette distinction.
"Ça fait partie de mon caractère de ne pas m’emballer. Ce n’est pas le genre de la famille. Je suis très bien entouré. Je n’ai aucune pression. Je garde les pieds sur terre. Cette distinction ne va pas me faire changer", a affirmé le joueur, devenu l’un des chouchous des supporters tricolores lors du Mondial.
"Je ne retiens que du positif. Même si cette Coupe du monde s’est arrêtée un peu prématurément, j’ai énormément appris et j’ai engrangé de l’expérience. J’ai appris à appréhender un tel événement, essayer de résister à la pression, rester calme en toutes circonstances, voir comment se comportent les joueurs d’expérience. J’ai aussi plus appris le métier de numéro 10. Je n’ai pas de préférence de poste, je suis très content d’avoir de la polyvalence. Je ne râlerai pas si on me met à tel ou tel poste", a promis celui qui compte 12 sélections avec les Bleus.
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