
France - Nouvelle-Zélande : le Top 14 y croit… un peu
Benoît Paillaugue (demi de mêlée de Montpellier) : « On leur souhaite du courage »
« Les Bleus l’ont déjà fait. Après, on a pas mal de doutes parce qu’on s’attendait à un gros match contre l’Irlande et on était un peu déçu, mais on est Français, de tout cœur avec eux. On a nos amis qui jouent là-bas. D’ailleurs, on leur souhaite bien du courage et sur un match, tout est possible. C’est un quart de finale, le capitaine (Thierry Dusautoir) saura trouver les mots pour motiver son équipe. La France l’a déjà fait donc pourquoi ne pas rêver de le refaire. Je pense que les All Blacks sont sûrs de leur force et je pense qu’on peut les surprendre. On leur souhaite un gros match et de réaliser leur rêve d’être champions du monde. Et le nôtre aussi. On serait content que la France soit championne du monde un jour. On leur souhaite du courage. »
Fabrice Landreau (manager de Grenoble) : « Ça ferait quand même beaucoup »
« La tâche paraît tellement difficile. Il faudrait tellement d’éléments pour que l’équipe de France vienne à bout des All Blacks. On se dit que tout est possible, mais ça ferait quand même beaucoup : une demi-finale en 1999, un coup de poker en 2007. Il faudra vraiment que la France joue le plus juste possible et ait des conditions favorables contre une équipe des All Blacks qui, depuis trois saisons, domine au niveau mondial et n’a subi que trois défaites en quarante rencontres. Je ne sais pas si la marche est trop haute, mais il va falloir se hisser à leur niveau et peut-être même aller au-delà de nos limites. Est-ce que le groupe en est capable ? Est-ce qu’il a les ressources mentales ? Certainement, car je pense qu’il y a beaucoup de fierté et jouer les champions du monde peut nous sublimer. Après, est-ce que d’un point de vue technique et tactique, ils ont suffisamment de cohésion et de repères ? Est-ce qu’il y a vraiment une stratégie qui pourra bloquer le jeu des Blacks ? Je ne sais pas. On verra, mais je me dis que la tâche va être très, très ardue quand même… »
Bernard Laporte (manager de Toulon) : « Il y a toujours une chance »
« Je suis supporter, je pleure quand ils perdent et je m’énerve aussi. On verra. Il y a 10%, 20% ou 30% de chances, c’est difficile à quantifier. T’entends de ces conneries... Il y a des chances. Beaucoup, je ne sais pas. Il n’y en a pas beaucoup qui parieront sur la France mais ce n’est pas pour ça qu’elle ne peut pas gagner. On l’a déjà vécu, on n’est pas favori mais il y a toujours une chance de gagner. »
Anthony Etrillard (talonneur de Toulon) : « Rien d’impossible »
« Ça reste un grand match. On dit que les Français ne sont pas favoris, mais on sait qu’en Coupe du monde, ils ont toujours fait un peu trembler les Blacks, donc rien d’impossible. C’est un match de rugby, il faut qu’ils le jouent sans pression et j’espère en tout cas que ça pourra passer pour les Français. »
Christophe Urios (manager de Castres) : « Sur quoi va-t-on se raccrocher ? »
« J’ai envie d’y croire, forcément. On est Français, on sait qu’on est capable de faire des choses. La question que je me pose, c’est sur quoi va-t-on se raccrocher ? On entend parler de révolte des joueurs. On l’a vécu par le passé, mais il y avait toujours eu, avant ces révoltes, des matchs références. Là on ne sait pas trop. Le seul match référence possible pour nous aurait dû être celui de l’Irlande et on en sort quand même groggy (9-24). On s’est fait rouler dessus. Et en même temps, je ne connais pas très bien le niveau des Blacks, je ne sais pas où ils en sont. Ils ont eu des matchs de poule très faciles. J’y crois parce que c’est typiquement français de renverser ce genre de choses, mais en même temps sur quoi on va se raccrocher ? Parce qu’il ne s’agira pas que de mettre du combat, de l’enthousiasme, de l’envie et de l’initiative. Car si ce n’est pas un peu codé et organisé, ça ne marchera pas. Je suis très impatient de voir ce match. Au-delà de ce qu’on va faire face au haka, j’aimerais savoir ce qu’on va faire pendant le match surtout. »
Gonzalo Quesada (manager du Stade Français) : « S’il n’y a pas quelque chose de bizarre… »
« On peut y croire, surtout quand on a un capitaine comme "Titi" Dusautoir et tout ce qu’il peut transmettre à cette équipe, quand on a des mecs comme Morgan Parra avec son état d’esprit et la rage qu’il peut dégager et faire partager à toute l’équipe. Quand on voit la compo, on a des individualités, un jeu. On a une équipe qui se retrouve avec tout à gagner, rien à perdre, et ça la rend très dangereuse. Après, en toute sincérité, si les Blacks sont dans un bon jour, s’il n’y a pas quelque chose de bizarre, même si la France sort son meilleur match depuis quatre ans, ce va être très compliqué. Même si mon cœur sera français. Si les Blacks sont dans un jour normal, ce sera très compliqué de les battre. »