Japon - Dal Maso : "L’objectif prioritaire, c’est les quarts de finale"

Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, Marc Dal Maso, entraîneur de la mêlée pour le Japon, est revenu sur l’énorme exploit réalisé par les « Cherry Blossom », samedi face à l’Afrique du Sud (34-32). L’ancien entraîneur du Stade Montois souligne la pudeur de ses joueurs qui n’ont qu’un objectif : les quarts de finale.

Marc, réalisez-vous la portée de cet exploit ?

C’est difficile de déterminer la portée. On est tout de suite redescendu du nuage, particulièrement les Japonais, qui ne s’enflamment pas énormément. Ils sont calmes avant et surtout après le match.

Quelle a été l’ambiance dans le vestiaire ?

Ça a été vécu sur le terrain. Dans le vestiaire, c’était beaucoup plus calme. Il y a une sérénité et une pudeur par rapport à cette victoire. Par leur éducation, ce ne sont pas des gens expansifs. Ils vivent surtout de l’intérieur.

Que représente cette victoire ?

Je ne m’en rends pas compte de cette victoire. On est dans une bulle, on n’a vu quasiment personne de la journée. On a fait un entrainement cet après-midi pour récupérer. Des journalistes nous appellent. Dans quelque temps, on appréciera la grandeur de l’évènement. Actuellement, on est fixé sur le prochain match et l’objectif de la qualification pour les quarts de finale.

La qualification pour les quarts de finale était-elle déjà l’objectif avant la victoire face à l’Afrique du Sud ?

Ça l’était. Les quarts de finale sont l’objectif prioritaire. Gagner contre l’Afrique du Sud était une envie. On peut le penser mais le réaliser, c’est une autre histoire.

« Mon contrat se termine à la fin de la Coupe du monde »

Dans quel secteur les progrès de l’équipe ont été les plus significatifs ?

Les progrès ont été faits dans tous les secteurs. Hier, on a vu une grosse défense avec des joueurs qui n’ont rien lâché pendant 80 minutes. L’apport de Steve Borthwick sur la touche et les ballons portés amène l’essai d’hier après-midi.

Avec votre victoire ou celle de la Géorgie contre les Tonga, avez-vous le sentiment que le rugby devient plus homogène ?

A la fin, on va arriver sur une finale prévue. Beaucoup de travail est fait chez les petites équipes avec des gens compétents. Ça se voit sur les premiers matches mais sur la longueur, on reverra les quatre « meilleurs » en demi-finales.

A quel type de match vous attendez-vous face à l’Ecosse, mercredi ?

On s’attend à un match rude sachant qu’ils bataillent dans tous les secteurs du jeu. Il faudra être présent devant particulièrement, avec une touche difficile à manœuvrer et une mêlée qui tient la route. Il faudra être présent et capable de se remobiliser. Ce n’est pas simple. Je ne connais pas les Japonais jusque-là. J’espère que la réaction sera bonne.

Comment s’écrit votre avenir avec la sélection japonaise ?

Mon contrat se termine à la fin de la Coupe du monde. Je verrai ce qu’il se passe après.