Papé : "Finir comme ça, c’est très dur"

Pascal Papé au plaquage contre les All Blacks - AFP
Pascal Papé, comment vit-on une telle claque ? Est-ce qu’on ressent ça comme une humiliation ?
Oui. Franchement, il n’y a pas photo. Ce soir, il y avait une équipe exceptionnelle sur le terrain et une équipe moyenne qui ne mérite pas d’aller plus loin que les quarts de finale. Avant cette Coupe du monde, on y croyait. On avait des objectifs et on pensait qu’on pouvait le faire. Aujourd’hui, il y avait aussi les répercussions de la seconde période contre l’Irlande la semaine dernière et on savait que ça allait être compliqué. Mais pas à ce point-là non plus. Il n’y a pas photo. Il faut simplement assumer. J’espère surtout que les plus jeunes vont s’en remettre et qu’ils vont rebondir. C’est le plus important. Ils ont encore des sélections et des Coupes du monde à vivre. Il faut que ça leur serve d’énorme expérience et qu’ils rebondissent pour remettre cette équipe de France en haut.
Quel était l’état du vestiaire à l’issue de cette défaite ?
Complétement assommé. Il n’y a pas de paroles à avoir quand c’est comme ça. On est tous fautifs et nous les plus anciens encore plus que les plus jeunes. Quand tu prends 60 points en quart de finale, il n’y a rien à rajouter. Il y avait juste à regarder le match et on a pu s’apercevoir qu’on n’était pas invité aujourd’hui.
« On se sent un peu merdeux »
C’est un sentiment de honte qui vous habite ?
Honte ? Oui. On se sent un peu merdeux et c’est dur à vivre. On aime tellement représenter ce pays que, quand on n’y arrive pas et qu’on est à côté de la plaque comme ça, ça fait mal au cœur.
Ce match était-il votre dernière avec les Bleus ?
Ce n’est pas une nouvelle mais oui, c’était ma dernière compétition et mon dernier match avec les Bleus. C’est beaucoup de déception car finir comme ça, c’est très dur. J’ai passé onze ans avec l’équipe de France et j’ai aussi connu de grands moments et de belles victoires. Je n’oublierai rien et je ne souhaite que du bonheur à la future équipe de France.