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Pourquoi il y aura de l’alcool à la Coupe du monde de rugby mais pas aux JO de Paris 2024

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Les organisateurs des Jeux olympiques de Paris 2024 ont décidé de ne pas autoriser l’alcool dans les stades dans un an. Ceux de la Coupe du monde de rugby, également organisée en France, ont eux trouvé le moyen de vendre de la bière dans les enceintes.

Deux évènements, deux ambiances. A moins d’un an d’intervalle, il sera possible de consommer de l’alcool pendant les matchs de la Coupe du monde de rugby, organisée en France (8 septembre-28 octobre) mais pas pendant les épreuves des Jeux olympiques, également organisés en France à l’été 2024 (26 juillet-11 août). Le Parisien indique ce lundi que le comité d’organisation des JO (Cojo) a décidé de ne pas autoriser les boissons alcoolisées sur l’ensemble des sites et des compétitions.

"Une telle dérogation aurait impliqué un changement législatif", se défend Paris 2024

Le Cojo indique s’être conformé à la Loi Evin du 12 janvier 1991. "La vente et la distribution de boissons des groupes est interdite dans les stades, dans les salles d'éducation physique, les gymnases et, d'une manière générale, dans tous les établissements d'activités physiques et sportives, indique l’article 49-1-2. Le préfet peut, dans des conditions fixées par décret, accorder des dérogations temporaires aux dispositions du premier alinéa pour des raisons liées à des événements de caractère sportif, agricole ou touristique."

Le Cojo a décidé de ne pas activer ces dérogations et s'en est justifié auprès de RMC Sport. "En application de la loi Evin, l’alcool sera interdit à la vente grand public dans les stades pendant les Jeux de Paris 2024, rappelle-t-on. Nous n’avons pas souhaité demander de dérogation ni de régime spécial. Une telle dérogation aurait d’ailleurs impliqué un changement législatif pour un événement de la taille des Jeux. En effet, la loi permet la dérogation à l’interdiction de la vente d’alcool pour 10 événements par organisateur par an par commune. Paris 2024 va organiser plus de 700 sessions de compétition sur 15 jours de compétition."

Les organisateurs du Mondial de rugby vont, eux, s’appuyer dessus dans une compétition avec moins d'évènements. Selon Le Parisien, plusieurs des neuf villes hôtes se disent favorables au principe d’autoriser la vente d’alcool dans leur stade. Selon le code de la santé publique, la décision d’autorisation revient aux maires par arrêté, jusqu’à dix fois par an et pour une durée maximale de 48h.

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En 2019, plusieurs députés français avaient formulé une proposition de loi pour autoriser l’alcool dans les stades de Ligue 1 et mettre fin à une certaine hypocrisie alors que certains supporters entrent ivres dans les enceintes. Malgré une dérogation pouvant autoriser les clubs à commercialiser de l’alcool lors de dix matchs, le projet était resté sans suite. Le rugby compte donc surfer sur les dérogations pour garantir de la bière, du vin ou du cidre dans les enceintes, comme l’espère Jacques Rivoal, président du comité d’organisation.

Tout le monde ne sera pas privé "de boissons alcoolisées lors des prochains JO 2024. Comme le prévoit la loi Evin, les VIP ne sont pas concernés par les restrictions et les offres pour Paris 2024 proposent ainsi du champagne, du vin et de la bière. Là encore, le Cojo se range derrière ce que le loi lui autorise. "La différence d’encadrement de la vente d’alcool dans le stade et dans les espaces d’hospitalité n’est pas le fait de Paris 2024, explique-t-on. C’est l’application stricte de la loi française qui autorise les prestations de restauration incluant le service d’alcool dans les espaces d’hospitalités régis par la loi sur la restauration. Il ne revient pas à Paris 2024 de commenter cette différence de régime mais au législateur en dernier ressort de définir le cadre pertinent pour les organisateurs d’événements."

NC avec JRi