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"Un manque d'humilité": Agathe Gérin tacle les Anglaises après la défaite en demi-finale de Coupe du monde

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L'équipe de France de rugby féminin a longtemps tenu face à l'Angleterre mais a fini par craquer en demi-finale de la Coupe du monde (35-17), samedi. "Déçue" du résultat mais "fière" de ses coéquipières, Agathe Gérin a taclé l'attitude des Red Roses, un peu trop insolentes à son goût.

Longtemps dans le coup face à l’Angleterre, invaincue depuis plus de 1.000 jours, l’équipe de France a finalement cédé face aux Red Roses en demi-finale de la Coupe du monde de rugby féminin (35-17), samedi à Bristol. "Forcément, il y a de la déception sur le résultat. Mais aussi fière parce que malgré tout, on nous prédisait l'enfer", a réagi Agathe Gérin à l'issue du match. "Le score est un petit peu élevé à la fin, mais 5-7 à la mi-temps, je pense qu'on a montré à tout le monde que même en n'ayant pas toutes les armes, et malgré la semaine qu'on a vécue et les aléas qu'on a connus, on est capables de grandes choses parce qu'on a un coeur énorme. Donc fière du collectif mais un peu déçue parce que ça ne suffit pas pour être la première équipe féminine française en finale."

La talonneuse du XV de France en a profité pour lancer une pique aux Anglaises, double finalistes en titre et meilleure équipe du monde, pour leur attitude provocante et insolente. "C'est leur force en présence, ce sont des trucs que je n'aime pas trop. Je suis contente qu'il n'y ait personne en équipe de France qui fasse ça. Gratter un ballon, se taper sur la poitrine et lever les bras, c'est peut-être un petit manque d'humilité", a lâché la joueuse du Stade bordelais. "C'est vrai que j'avais dit aux filles que si elles faisaient ça, j'allais leur dire que je ne voulais pas. C'est peut-être aussi montrer notre caractère et dire qu'on n'accepte pas. Oui, elles sont fortes, oui, elles sont meilleures que nous, oui, on a perdu pour la 17e fois consécutive contre elles, mais malgré tout on n'est pas des victimes."

"On les a fait douter mais malheureusement ça ne nous a pas souri"

Et loin de là. Si les Françaises n'ont pas tenu sur l'ensemble du match et ont fini par craquer dans les vingt dernières minutes, elles ont regardé dans les yeux et ont fait douter les Red Roses. Ce sont elles qui ont eu la possession en première période mais elles n'ont pas su concrétiser leur domination, notamment sur deux actions où elles étaient toutes proches d'inscrire un essai.

"Premier coup d'envoi du match, en-avant anglais. C'est un truc qu'elles ne font jamais. Elles le refont après. On a vu dans leurs yeux des fois qu'elles ne savaient pas quoi faire avec le ballon et nous, on avait un peu le momentum donc bien sûr qu'on a vu qu'il y avait le doute et qu'on avait tout à gagner", analyse Agathe Gérin. "Ce qui nous coûte malgré tout, c'est de rentrer six fois chez elles en première mi-temps et de ne scorer qu'une fois. On les a fait douter mais malheureusement ça ne nous a pas souri. Je pense que ça va rester dans la tête des Canadiennes qui ont dû regarder le match."

Outsiders, ces dernières vont disputer leur deuxième finale mondiale après 2014. Elles ont créé l'exploit, vendredi soir, de faire tomber les doubles championnes du monde en titre néo-zélandaises (34-19). Les Bleues retrouveront donc les Black Ferns pour la médaille de bronze, samedi 27 septembre à 13h30. "On est quand même fières du match qu'on a fait, c'était un bras de fer qu'on pensait gagner jusqu'au bout. On sort grandies. On a joué avec le coeur et il faut qu'on garde ça. Ce soir, on va digérer et puis dès demain il faut qu'on bascule sur notre petite finale", a conclu Carla Arbez.

LP avec PT à Bristol